Au Sud, les réfugiés syriens interdits de circuler le soir

Dans une tentative d'empêcher les accrochages entre les Libanais et les réfugiés syriens qui sont la cible d'actes de violence et de « vengeance » depuis la mise à mort de deux soldats libanais par des jihadistes de l'État islamique, de nombreuses municipalités du Liban-Sud ont pris la décision d'empêcher les réfugiés de circuler la nuit.
Quelques jours après la demande faite par les municipalités de Bourj el-Chemaili et de Aïn Kania aux réfugiés syriens de quitter le village, les forces de l'ordre ont également perquisitionné les lieux d'habitation des réfugiés et les habitants de la ville de Yasariyé ont distribué des tracts appelant les réfugiés à déserter les lieux. Au caïmacamat de Hasbaya, une réunion de sécurité s'est tenue hier, à laquelle ont participé plusieurs présidents de conseils municipaux. Les participants ont décidé d'empêcher le déplacement des réfugiés entre 21h et 6h. Ils leur ont aussi interdit d'utiliser les mobylettes.
Des tracts appelant à l'expulsion des réfugiés ont également été retrouvés à Bourj-Hammoud, au Metn, mais la municipalité a vite fait de démentir en être l'auteur. Dans la Békaa, enfin, une bombe sonore a été lancée contre un camp de réfugiés. La bombe n'a heureusement fait que des dégâts matériels. À Haret el-Fikhani, des coups de feu ont été tirés également en direction d'un camp de réfugiés syriens.