Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde

« J’ai vu les cadavres, ce sont des ouvriers, des gens à la recherche de leur gagne-pain »

Un petit garçon syrien regardant le corps recouvert d’un homme mort à l’extérieur d’un hôpital à Alep. Fadi al-Halabi/AFP

Plus d'une dizaine de corps gisaient dans leur sang hier après un bombardement de l'armée de l'air sur une station de taxis dans un secteur rebelle de la métropole d'Alep en Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Un large cratère, des carcasses de voitures et des gravats parsemaient par ailleurs cette zone, utilisée comme station de taxis selon les habitants, ayant assuré qu'aucun rebelle ne se trouvait dans le secteur. « J'ai vu les cadavres, ce sont des ouvriers, des gens à la recherche de leur gagne-pain ou qui achetaient des provisions (...) il y a des restes humains », a affirmé l'un d'eux. « Ici se rassemblent les chauffeurs de taxi qui transportent des ouvriers et de la marchandise. (...) Il n'y a aucun rebelle ici », a assuré un volontaire participant aux secours.
De plus, les combattants du groupe ultraradical État islamique (EI) ont exécuté hier un jeune homme dans une ville de l'Est syrien à la suite d'une rare manifestation qui avait rassemblé des centaines de personnes réclamant leur départ, a rapporté une ONG syrienne. En effet, la ville d'al-Achara, située dans la province de Deir ez-Zor majoritairement contrôlée par l'EI, avait été touchée jeudi par plusieurs raids de l'armée syrienne, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ces frappes ciblaient les jihadistes mais ont tué huit civils, dont deux enfants, provoquant la colère des habitants qui se sont réunis dans la soirée devant le siège de l'EI pour réclamer le départ de ce groupe ultraradical, selon le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. En réponse à cette manifestation, les combattants de l'EI ont ouvert le feu et enlevé plusieurs jeune manifestants, selon l'OSDH et des militants.
Hier, l'un d'eux a été exécuté puis crucifié en public par les jihadistes, qui l'ont accusé « d'hérésie et d'apostasie », rapporte l'OSDH. Les jihadistes « l'ont exécuté publiquement pour terroriser la population et la décourager d'entreprendre toute action contre eux », a affirmé M. Abdel Rahmane, selon qui le jeune homme « n'avait rien à voir » avec la manifestation.
Enfin, des dizaines d'ONG ont réclamé hier au régime de Damas la libération de trois défenseurs des droits de l'homme connus, dont le journaliste Mazen Darwish, détenus depuis février 2012.

Plus d'une dizaine de corps gisaient dans leur sang hier après un bombardement de l'armée de l'air sur une station de taxis dans un secteur rebelle de la métropole d'Alep en Syrie, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Un large cratère, des carcasses de voitures et des gravats parsemaient par ailleurs cette zone, utilisée comme station de taxis selon les habitants,...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut