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Syrie : raids sur une station de taxis à Alep, plus de 10 morts

Plus d'une dizaine de corps gisaient dans leur sang vendredi après un bombardement de l'armée de l'air sur une station de taxis dans un secteur rebelle de la métropole septentrionale d'Alep en Syrie, selon une ONG et un correspondant de l'AFP présent sur place.

Depuis fin 2013, l'armée de l'air du président Bachar el-Assad largue quotidiennement des barils d'explosifs sur les secteurs rebelles de l'est de l'ancienne capitale économique de la Syrie, malgré une résolution de l'ONU condamnant cette pratique. "Douze civils, dont un enfants ont été tués et au moins cinq autres ont été grièvement blessés après que des hélicoptères du régime ont largué deux barils d'explosifs sur le quartier de Haydariyé, dans l'est d'Alep", rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un journaliste de l'AFP sur place a vu plus d'une dizaine de corps, dont certains, atteints de brûlures, étaient transportés sur des brancards, tandis que d'autres gisaient dans leur sang, près de fortifications de sacs de sable. Un large cratère, des carcasses de voitures et des gravats parsemaient par ailleurs cette zone, utilisée comme station de taxis selon les habitants, ayant assuré qu'aucun rebelle ne se trouvait dans le secteur. "J'ai vu les cadavres, ce sont des ouvriers, des gens à la recherche de leur gagne-pain, ou qui achetaient des provisions (...) il y a des restes humains", a affirmé l'un d'eux à l'AFP. "Ici se rassemblent les chauffeurs de taxi qui transportent des ouvriers et de la marchandise (...) Il n'y aucun rebelle ici", a assuré un volontaire participant aux secours.

L'utilisation quotidienne de barils d'explosifs se poursuit malgré une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU le 22 février appelant à ce que ce type d'armes ne soit plus utilisé sans discernement dans les zones civiles. Fin juillet, Human Rights Watch a dénoncé l'intensification par l'armée de l'air syrienne des raids sur les secteurs rebelles, affirmant que le nombre de secteurs frappés par les barils d'explosifs avait presque doublé en cinq mois, faisant près de 1 700 morts. Les barils d'explosifs sont des bombes non guidées larguées par hélicoptères, principale arme du régime contre les rebelles dans la guerre qui les oppose depuis trois ans.

Plus d'une dizaine de corps gisaient dans leur sang vendredi après un bombardement de l'armée de l'air sur une station de taxis dans un secteur rebelle de la métropole septentrionale d'Alep en Syrie, selon une ONG et un correspondant de l'AFP présent sur place.
Depuis fin 2013, l'armée de l'air du président Bachar el-Assad largue quotidiennement des barils d'explosifs sur les secteurs...