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Liban

Les évêques maronites « déplorent » la vacance présidentielle

Le patriarche maronite en compagnie de M. Mikati.

Le communiqué publié à l'issue de la réunion mensuelle des évêques maronites, tenue hier à Dimane sous l'égide du patriarche, Mgr Béchara Raï, rend compte de la déception des prélats vis-à-vis de la persistance de la vacance présidentielle et de l'importance qu'ils accordent à ce poste.
Ce texte est toutefois nettement en retrait, tant dans sa tonalité que sur le fond, par rapport aux critiques acerbes exprimées ces dernières semaines par le patriarche lui-même contre les députés responsables des échecs successifs des séances électorales de la Chambre.
Outre le fait que la question présidentielle ne vient qu'à la troisième position dans l'ordre des sujets évoqués par les évêques, aucun coupable n'est identifié pour ce qui est de la vacance, même de façon vague à la manière de Mgr Raï.
« Les prélats déplorent l'impuissance de la Chambre, pour la onzième fois, à se réunir (mardi) afin d'élire un président de la République, sachant que l'élection de ce dernier constituerait la principale issue pour tous les dossiers en suspens », indique le communiqué.
« Le président de la République est celui de tous les Libanais. Il est le garant de l'unité de la nation et le protecteur de la Constitution. C'est la raison pour laquelle toute faille dans cette équation, toute minimisation de son importance serait un coup porté au cœur du concept de la présidence de la République, à sa spécificité et aux prérogatives » attribuées à cette instance, ajoute le texte.
« Ce qui sert la cause (libanaise) ce ne sont pas les intérêts privés ni les alliances contractées aux dépens de la patrie, c'est un président qui incarne la conscience des Libanais en matière de pacte national et de Constitution », soulignent encore les prélats.
Ces derniers commencent toutefois leur communiqué par la situation en Irak. Ils expriment dans ce cadre leurs remerciements au pape François « pour ses efforts, ses prises de position et ses appels en vue de stopper les graves et inquiétants développements en relation avec la question des chrétiens et des autres groupes en Irak » et réclament de la communauté internationale des mesures susceptibles de mettre un terme à la situation prévalant dans ce pays.
Plus loin, les évêques transmettent leurs vœux au nouveau mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, et saluent ses premières positions à ce poste qui « reflètent l'image tolérante de l'islam ».
S'agissant de l'épineuse question des otages militaires détenus par les groupes extrémistes, les prélats font part de leur « solidarité » avec les parents de ces derniers et appellent les Libanais à se ranger aux côtés de la sagesse du gouvernement sur ce dossier. Surtout, ils condamnent « les actes irresponsables que certains commettent à la légère afin de provoquer une discorde confessionnelle » et réclament que ces actes soient « maîtrisés ».
À signaler qu'en marge de la réunion, les évêques maronites ont reçu à Dimane l'ancien Premier ministre Nagib Mikati, accompagné du député Ahmad Karamé et des anciens ministres Nicolas Nahas et Walid Daouk. Une réunion en tête à tête devait être tenue par la suite entre Mgr Raï et M. Mikati.

Le communiqué publié à l'issue de la réunion mensuelle des évêques maronites, tenue hier à Dimane sous l'égide du patriarche, Mgr Béchara Raï, rend compte de la déception des prélats vis-à-vis de la persistance de la vacance présidentielle et de l'importance qu'ils accordent à ce poste.Ce texte est toutefois nettement en retrait, tant dans sa tonalité que sur le fond, par rapport...
commentaires (3)

FONCEZ, AU LIEU DE PLEURNICHER !

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

15 h 29, le 04 septembre 2014

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Commentaires (3)

  • FONCEZ, AU LIEU DE PLEURNICHER !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    15 h 29, le 04 septembre 2014

  • AU LIEU DE DÉPLORER... AGISSEZ !

    LA LIBRE EXPRESSION SE DECONNECTE

    09 h 34, le 04 septembre 2014

  • Avec le dû respect. Dans le communiqué des évêques maronites "aucun coupable n'est identifié pour ce qui est de la vacance (présidentielle), même de fâçon vague à la manière du patriarche Mgr Rai" ?! Eh bien les évêques auront un président au prochain siècle, quand "le coupable" de ce tort incommensurable au Liban daignera s'identifier lui-même !

    Halim Abou Chacra

    06 h 53, le 04 septembre 2014

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