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Liban

Protection des frontières : le 14 Mars contre-attaque

De gauche à droite, les députés Atef Majdalani, Ahmad Fatfat et Antoine Zahra, transmettant la réponse du 14 Mars aux accusations du 8 Mars sur la protection des frontières est et nord. Photo Hassan Assal

Les députés Ahmad Fatfat, Atef Majdalani et Antoine Zahra ont tenu une conférence conjointe hier à l'hémicycle, réitérant l'appel du 14 Mars au déploiement de l'armée au nord et à l'est afin d'assurer la protection des villages frontaliers. En réaction aux accusations dirigées contre eux par le 8 Mars, les députés ont présenté des copies de documents portant sur les prises de position politiques du 14 Mars, entre 2011 et 2013, en guise de preuve de la constance des positions de la coalition en faveur d'une protection des frontières est et nord du pays.
« Nous subissons depuis plusieurs jours une campagne de falsification médiatique et de conspiration contre l'histoire et la politique sur base d'allégations mensongères montées de toutes pièces par certains médias du 8 Mars », a commencé par affirmer le communiqué, dont a donné lecture Ahmad Fatfat. Il a ainsi dénoncé « la tentative du 8 Mars de renvoyer au courant du Futur et au 14 Mars la responsabilité de l'échec de l'ancien gouvernement sur les questions de sécurité, surtout sur ce qui a trait à la protection des frontières est, notamment Ersal et ses environs ».
« Le comble de l'hypocrisie est l'accent mis sur le fait que c'est le 14 Mars qui a exercé une pression politique visant à empêcher l'ancien gouvernement de déployer l'armée aux frontières », a encore dénoncé le texte, rappelant qu'au cours des trois dernières années, de 2011 à 2013, « l'ancien cabinet, dont les décisions relevaient du Hezbollah et du Courant patriotique libre, refusait de prendre toute mesure sérieuse pour protéger ces frontières, quand bien même ce refus devait porter des conséquences graves, subies aujourd'hui par l'ensemble des Libanais ». « Il a fallu donc mettre entre vos mains des documents qui prouvent la campagne menée en bonne et due forme pendant cette période, par le 14 Mars, précisément le Futur, pour inciter le gouvernement à déployer l'armée aux frontières est et nord. »
Le document revient ainsi sur un extrait du communiqué du bloc parlementaire du Futur, en date du 27 décembre 2011, qui avait transmis « la demande, exprimée par les habitants de Ersal, d'une présence active de l'État et d'un déploiement de l'armée dans leur village ». En outre, le bloc s'était « étonné », lors de sa réunion du 7 février 2013, « de la non-coopération des autorités officielles et concernées avec les demandes faites par les Libanais, d'un déploiement militaire aux frontières est et nord avec la Syrie visant pourtant à assurer la protection des villages libanais », selon un extrait du communiqué repris hier dans les documents du 14 Mars. Les députés n'ont pas manqué de rappeler dans ce contexte « le mémoire présenté au président de la République, Michel Sleiman, le 3 septembre 2012, évoquant le laxisme du cabinet face aux violations aux frontières est et nord du pays ». Toujours dans ce mémoire, « les députés du 14 Mars avaient prié le gouvernement de prendre l'initiative de demander l'aide de la Finul, sur la base de la résolution 1701, qui prévoit une assistance des Casques bleus dans la protection des frontières libano-syriennes », comme devait le souligner hier Ahmad Fatfat, au nom du 14 Mars.

« Est-ce cela la sécurité voulue par le Hezbollah ? »
« Toutes ces prises de position avaient été prises à la légère, sinon occultées, par l'ancien gouvernement, nous menant à la situation actuelle », a encore ajouté le député, revenant sur la teneur du « plan salvateur qui avait été annoncé par le 14 Mars le 5 août dernier, pour réclamer le déploiement de l'armée sur toutes les frontières libano-syriennes avec, si nécessaire, l'assistance de la Finul ». « Nous nous étonnons du refus de cette proposition, et nous demandons pourquoi cette mesure est appliquée au Sud, mais refusée dans la Békaa et au Nord... », a-t-il conclu.
De son côté, le député des Forces libanaises, Antoine Zahra, s'est demandé « pourquoi le 8 Mars, surtout le Hezbollah, s'obstine à refuser le déploiement de l'armée aux frontières avec la Syrie, ainsi que le recours à la Finul ». Dans le souci d'illustrer l'insécurité aux frontières nord, il a rapporté un incident, survenu la veille, « à Karha, un village frontalier du Akkar, à l'occasion des obsèques de l'un des jeunes du village, un chiite de la famille Obeid, tué dans les combats du Kalamoun alors qu'il combattait avec le Hezbollah ». « Les proches du défunt ont pris soin d'ôter les sacs de sable aux frontières, afin de permettre l'entrée de plus de 70 véhicules à partir du territoire syrien, dont les passagers étaient venus prendre part à la cérémonie. Celle-ci était accompagnée de tirs en l'air ayant duré deux heures. Est-ce cela la sécurité souhaitée par le Hezbollah ? »

Les députés Ahmad Fatfat, Atef Majdalani et Antoine Zahra ont tenu une conférence conjointe hier à l'hémicycle, réitérant l'appel du 14 Mars au déploiement de l'armée au nord et à l'est afin d'assurer la protection des villages frontaliers. En réaction aux accusations dirigées contre eux par le 8 Mars, les députés ont présenté des copies de documents portant sur les...

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