Le centre SKeyes pour la protection des libertés culturelles et médiatiques a dénoncé hier dans un communiqué le meurtre du journaliste américain Steven Sotloff, mis à mort par l'État islamique le 2 septembre. « Deux semaines ont séparé le meurtre du journaliste américain James Foley de celui de son collègue Steven Sotloff, et suivant un même scénario, a expliqué le communiqué. Si le premier meurtre a causé un choc immense pour toutes les personnes dans le monde œuvrant dans le domaine de la presse et des libertés publiques et toute personne attachée aux principes et valeurs éthiques et humaines, l'assassinat de Sotloff signifie tout simplement que l'on peut dire adieu au prestige de la communauté internationale. Et comme nous l'avons précédemment affirmé, dénoncer ce genre d'actes ne suffit plus, et il est nécessaire de définir les responsabilités, de demander des comptes à ceux qui ont manqué à leurs responsabilités sur ce plan, et de trouver de nouveaux moyens pour traiter avec les agissements de Daech. »
« SKeyes dénonce le meurtre de Sotloff de cette manière barbare et affirme qu'il est nécessaire que les autorités religieuses musulmanes prennent des mesures politiques et religieuses pour faire face à la pensée de Daech et aux actes qu'il commet, a poursuivi le texte. Ceux qui traitent du dossier des journalistes syriens enlevés en Syrie assument également la responsabilité de ce meurtre, surtout qu'ils affirment "ne pas avoir de stratégie pour combattre Daech". Le monde entier doit être conscient du fait qu'il fait face à un tout nouveau genre de criminalité et qu'il faut, au moins, couper les mains qui tentent d'égorger les journalistes et les civils innocents. » Et le texte d'ajouter : « SKeyes appelle à la mise en place d'une commission d'investigation internationale qui ait toutes les prérogatives, pour enquêter sur les crimes qui sont commis en Syrie et les facteurs qui ont facilité leur incidence en les soutenant et en les finançant. »