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Moyen Orient et Monde - Ukraine

Pourparlers « cruciaux » entre Poutine et Porochenko

Un « nouveau front » s'est ouvert près de la frontière russe dans la ville côtière de Novoazovsk ; nécessité d'une désescalade pour les deux présidents.

Le président russe Vladimir Poutine serrant la main du président ukrainien Petro Porochenko à Minsk. Pool/Sergei Bondarenko/AFP

Vladimir Poutine et Petro Porochenko se sont serré la main hier avant une réunion cruciale avec l'Union européenne à Minsk. Après six heures de discussions en présence de leurs homologues biélorusse et kazakh, ainsi que de représentants de l'Union européenne, les présidents russe et ukrainien se sont entretenus en tête à tête, rapportent les deux parties. Ils sont convenus de la nécessité d'une « désescalade » militaire dans l'est de l'Ukraine sans venir à bout de leurs divergences, a annoncé le président biélorusse Alexandre Loukachenko, hôte du sommet. « Nous voulons tous des progrès. Mais le seul fait de tenir cette réunion aujourd'hui est déjà un succès, indubitablement », a estimé Alexandre Loukachenko, s'adressant à la presse. « Les discussions ont été difficiles. Les positions des parties divergent, parfois fondamentalement. (...) Tout le monde convient de la nécessité d'une désescalade et d'une libération des otages », a-t-il ajouté.
De son côté, M. Porochenko a estimé que la clé du succès de l'opération militaire est le contrôle de la frontière russo-ukrainienne : « Il faut tout faire pour arrêter les livraisons d'armes aux séparatistes », a-t-il déclaré lors de ce sommet inédit à Minsk qui réunit les pays de l'Union douanière (Russie, Belarus, Kazakhstan) et des dirigeants de l'Union européenne. Quelques heures avant la rencontre, Kiev a diffusé des interrogatoires filmés de soldats russes, largement repris par les télévisions comme la première preuve matérielle de l'implication des forces régulières russes dans le conflit.
Dix parachutistes russes du 331e régiment de la 98e division aéroportée avaient été arrêtés lundi soir à une vingtaine de kilomètres de la frontière. Après la diffusion des images en Ukraine, une source militaire russe a confirmé l'arrestation de soldats en affirmant qu'ils avaient franchi la frontière « par accident ».
De plus, au cours d'un entretien avec la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton, M. Porochenko a déclaré que l'Ukraine payait « un prix trop élevé pour son indépendance ». Après avoir convoqué lundi soir des législatives anticipées le 26 octobre, M. Porochenko lui a assuré que l'Assemblée sortante ratifierait en septembre l'accord d'association signé avec l'Union européenne vu d'un très mauvais œil par Moscou.
Sur le terrain, un « nouveau front » s'est ouvert près de la frontière russe dans la ville côtière de Novoazovsk où il était possible d'entendre des bombardements tous azimuts en début d'après-midi. La ville était un havre pour de nombreux habitants de Donetsk (est de l'Ukraine) fuyant les combats entre séparatistes prorusses et forces loyalistes ukrainiennes : le nuage de fumée au-dessus de la mer d'Azov mardi témoigne d'une époque révolue pour cette cité balnéaire ouvrière. Un nouveau front est peut-être en train de s'ouvrir pour les forces loyalistes à l'extrémité sud-est du pays, à une quinzaine de kilomètres à l'ouest de la frontière russe. Au nord de cette petite ville, Kiev a affirmé lundi avoir intercepté une colonne de véhicules militaires venue de Russie. Hier, le centre de Novoazovsk était quasi désert, sa mairie, où flotte le drapeau jaune et bleu de l'Ukraine, abandonnée.
(Source : AFP)

Vladimir Poutine et Petro Porochenko se sont serré la main hier avant une réunion cruciale avec l'Union européenne à Minsk. Après six heures de discussions en présence de leurs homologues biélorusse et kazakh, ainsi que de représentants de l'Union européenne, les présidents russe et ukrainien se sont entretenus en tête à tête, rapportent les deux parties. Ils sont convenus de la...

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