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Moyen Orient et Monde

Le rôle des Kurdes à Alep

Avant la crise, les Kurdes constituaient environ 20 % de la population d'Alep (2 500 000 habitants), explique Fabrice Balanche. « Ils sont concentrés dans les quartiers d'Achrafieh et de cheikh Maqsoud au nord de la ville. Ce sont des quartiers populaires où la population conserve la langue et les traditions kurdes. Mais nous trouvons aussi des Kurdes dans le reste de la ville, en particulier les classes moyennes et supérieures qui s'intègrent plus facilement. Les Kurdes ont ainsi progressivement remplacé les Arméniens dans l'activité de réparation mécanique qui se trouve dans le quartier du Midan », poursuit le directeur du Groupe de recherche et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient à la Maison de l'Orient.
En juillet 2012, lors de l'attaque d'Alep par la rébellion, des milices kurdes se sont constituées et ont pris possession de leurs quartiers. Elles en ont interdit l'accès au régime syrien et aux autres rebelles, explique encore le spécialiste de la Syrie. « L'Armée syrienne libre a tenté à l'automne 2012 de s'emparer des quartiers kurdes, ce qui a provoqué un conflit violent avec le PYD (branche syrienne du PKK) et les autres milices kurdes. Aujourd'hui, les quartiers kurdes ont perdu 90 % de leur population car les conditions de vie y sont désastreuses. Certes, ils ne sont pas bombardés par les avions du régime, mais ils sont soumis à un blocus par les autres rebelles et menacés par les groupes jihadistes. Les civils ont préféré se réfugier dans leurs villages d'origine, dans la région d'Afrine ou de Aïn el-Arab (Kobane), voire se rendre au Kurdistan d'Irak. »

Avant la crise, les Kurdes constituaient environ 20 % de la population d'Alep (2 500 000 habitants), explique Fabrice Balanche. « Ils sont concentrés dans les quartiers d'Achrafieh et de cheikh Maqsoud au nord de la ville. Ce sont des quartiers populaires où la population conserve la langue et les traditions kurdes. Mais nous trouvons aussi des Kurdes dans le reste de la ville, en...

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