Retrouvailles, lundi soir, pour les anciens des programmes d’échange du département d’État

L'ambassade américaine au Liban a organisé lundi soir sa cinquième cérémonie annuelle en l'honneur des anciens des différents programmes d'échange mis en place par le département d'État. Cet évènement a été organisé en collaboration avec l'ONG LSAC (Lebanese State
Alumni Community), dans le but de permettre aux anciens de ces programmes de faire connaissance, de communiquer et ainsi de pouvoir porter des regards croisés sur les différents moyens d'accroître leur impact sur la société d'aujourd'hui.
La cérémonie a rassemblé, à l'hôtel Padova, près de 150 participants ayant suivi des programmes variés et de durées différentes. « Le département d'État propose en effet de nombreux projets, dont certains impliquent un séjour aux États-Unis, afin de développer les capacités des participants aux niveaux personnel, social, et professionnel en s'inspirant du modèle américain, a expliqué Nancy Stéphan, coordinatrice de la cérémonie. Les participants seront par la suite en mesure d'effectuer des réformes dans leur entourage en se basant sur les valeurs et l'enseignement acquis. Le choix des programmes se fait en fonction des besoins et des exigences de la société, dans une perspective de former des individus aptes à accompagner les changements. Ainsi, les formations offertes en ce moment tournent principalement autour de sujets d'actualité, notamment les droits de la femme, sa place dans la vie politique et ses connaissances en matière de progrès technologique », a souligné Mlle Stéphan.
Lors de la cérémonie, l'attachée culturelle de l'ambassade, Liza Petzolt, a fait part à L'Orient-Le Jour des différentes formes d'échange que propose le département d'État. « Nous accueillons des participants de diverses catégories d'âge, lycéens, étudiants universitaires, fonctionnaires publics et professionnels du secteur privé. Tous trouvent des programmes adaptés à leurs besoins. Choisis en fonction de l'esprit de leadership qu'ils démontrent lors des sélections, ils prennent part à des formations leur permettant de développer leurs capacités et leurs connaissances durant leur séjour aux États-Unis. » Celles-ci touchent différents domaines, allant du politique au sport, en passant par le social et le culturel.

Des ambassadeurs culturels du Liban
« Je suis partie en échange dans le cadre du programme Nesa. Certes, j'ai énormément appris, mais j'ai également eu l'occasion d'enseigner l'arabe et de partager ma culture avec d'autres étudiants internationaux. Nous étions de véritables ambassadeurs culturels du Liban, et c'était une expérience exceptionnelle », raconte Rita.
Dans une toute autre perspective, Paula et Giselle, toutes deux enseignantes d'anglais, ont suivi des cours en ligne depuis le Liban dans le cadre d'une formation proposée également par l'ambassade américaine. « C'était une occasion de nous adapter à des collègues des quatre coins de la planète », ont-elles précisé. Paula va plus loin dans son évaluation. « Ces cours ont définitivement changé ma conception du e-learning, vis-à-vis duquel j'avais tendance à être méfiante, mais qui s'est avéré sérieux et très efficace », a-t-elle dit.
Suite à l'initiative de certains anciens, la LSAC avait été fondée en 2009 dans le but de créer un réseau indépendant qui permettrait à ses membres de joindre leurs forces dans une optique d'innovation et de progrès. Ziyad Fahed, membre du comité exécutif de l'ONG, a souligné « qu'il est essentiel de promouvoir l'échange et la collaboration entre nous afin de profiter mutuellement de nos expériences respectives ».
« La LSAC gagne en popularité aujourd'hui grâce à nos partenaires, à nos projets et à nos évènements, et nous espérons continuer sur la même lancée », a-t-il poursuivi.
Peu après 19h30, l'ambassadeur américain David Hale a fait son entrée. Dans son discours, M. Hale a chaleureusement félicité ceux qui ont récemment achevé leur formation. Il a en outre loué le talent et les efforts des tous les anciens. Selon l'ambassadeur, « l'expérience de ces derniers ne se limite pas uniquement à la durée de leur apprentissage qui a déjà pris fin ». « Bien au contraire, c'est maintenant que tout commence », a-t-il insisté. Du reste, il a souligné « que les connaissances acquises par les participants seront certainement mises au service de leur communauté et de leur nation ». David Hale a conclu en insistant sur l'engagement de l'ambassade américaine vis-à-vis du peuple libanais en tant que « partenaire engagé et ami de longue durée ».
À L'Orient-Le Jour, il a confié que les enseignements proposés par le département d'État permettent surtout aux participants d'évoluer sur le plan relationnel. « Si ces derniers augmentent en nombre, c'est que les Libanais trouvent dans les programmes que nous proposons l'intérêt qu'ils méritent et les considèrent comme une source de développement », a-t-il dit.