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Liban

TSL – Un expert en explosifs persiste et signe : L’explosion a eu lieu en surface

Le Tribunal spécial pour le Liban chargé de juger les assassins de l'ancien Premier ministre, Rafic Hariri, a repris hier ses audiences après la fin des vacances judiciaires.
Présidée par le juge David Re, la chambre de première instance a entendu hier le témoignage de Conrad Schlatter, un expert suisse en explosifs. M. Schlatter a été interrogé sur la teneur d'un rapport d'expertise qu'il avait établi à l'issue de sa visite en mars 2005 sur le lieu du crime, où il s'était rendu avec quatre autres experts.
L'équipe avait été sollicitée par Peter Fitzgerald, le chef de la commission internationale d'enquête mise en place au lendemain de l'assassinat, en février 2005.
Devant les juges, qui n'ont pas tari de questions, le témoin a passé en revue la nature de sa formation professionnelle et son expérience sur le terrain, soulignant avoir été formé, entre autres, à la gestion des scènes de crime. M. Schlatter a précisé que la commission d'enquête lui avait demandé de répondre à des questions fondamentales, la plus importante étant de savoir « si l'explosion a eu lieu en surface ou si elle était souterraine et quel était le type d'explosifs utilisé ».
Le témoin a rappelé à plusieurs reprises l'importance de parvenir sur les lieux du crime sans trop tarder, soulignant que la situation idéale est d'inspecter les lieux et de pouvoir collecter les preuves dès les premières heures qui suivent le crime. Ce qui n'était pas le cas dans l'affaire Hariri.
« Il faut savoir que les éléments de preuves peuvent être sérieusement endommagés par les intempéries », a-t-il souligné.
Commentant une série de photos prises sur les lieux et indexées à son rapport, M. Schlatter a relevé que la « scène du crime était dans une large mesure différente de ce qu'elle était à l'origine comme le montrent les premières photos et images prises (après l'explosion) ».
Ce qui le fera dire, à l'instar d'autres experts qui l'avaient précédé à la tribune, que « la moindre modification de la scène du crime rend l'évaluation du travail difficile ».
À une question de l'accusation qui lui demandait s'il était vrai qu'il avait scientifiquement déduit que l'explosion avait eu lieu en surface et non sous terre à cause de la dimension du cratère, le témoin a répondu par la positive.
« Vu la dimension du cratère, si les 1 000 kg d'explosifs avaient été placés sous terre, ils auraient provoqué un cratère nettement plus large », a affirmé le témoin.
Ce dernier a également précisé que si la déflagration avait été souterraine, elle n'aurait certainement pas provoqué des dégâts sur les étages supérieurs des immeubles, mais aurait atteint des niveaux plus bas, proches de la surface.

Le Tribunal spécial pour le Liban chargé de juger les assassins de l'ancien Premier ministre, Rafic Hariri, a repris hier ses audiences après la fin des vacances judiciaires.Présidée par le juge David Re, la chambre de première instance a entendu hier le témoignage de Conrad Schlatter, un expert suisse en explosifs. M. Schlatter a été interrogé sur la teneur d'un rapport...

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