Le parti Kataëb a tenu hier une réunion sous la présidence de son chef, Amine Gemayel.
Le parti Kataëb a estimé lundi, au terme de sa réunion périodique, que « la présidentielle constitue un passage obligé afin de régler les autres dossiers importants, à savoir la situation au double plan sécuritaire et social ».
« La région est en ébullition et les composantes libanaises se contentent d'échanger des accusations. Les prérogatives de la présidence assumées par le gouvernement ne sont nullement adaptées à cette étape qui nécessite un règlement radical des problèmes nationaux », a-t-il indiqué dans son communiqué. Et d'ajouter : « Le vide perdure depuis trois mois. Cette crise requiert de mettre un terme aux initiatives illusoires et d'élire un chef de l'État conformément aux règles constitutionnelles. Nous devons nous rendre au Parlement et refuser une intervention étrangère à ce niveau. »
Le parti a mis en garde contre une récidive des incidents de Ersal, si « les autorités n'adoptent pas des mesures strictes sur le terrain afin de protéger la région ». Il a réclamé « la tenue d'une séance extraordinaire du Conseil des ministres en présence du commandant en chef de l'armée et des directeurs des forces de l'ordre afin de mettre en place un plan à double dimension pour la formation d'une cellule de crise ». Cette mise en garde intervient alors que des médias locaux ont rapporté que des dizaines de miliciens s'étaient infiltrés hier et durant le week-end écoulé à Ersal, information démentie plus tard de diverses sources.
Sur un autre plan, les Kataëb ont condamné le lancement de roquettes contre Israël, en estimant que cet acte est une atteinte à la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'Onu et « risque par conséquent de déstabiliser la région ».