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Liban

Ils ont dit

– Nabil de Freige, ministre d'État pour le Développement administratif et député membre du bloc du Futur, à la Voix du Liban 93,3 : « Le courant du Futur va opter pour la prorogation de la législature tant qu'il n'y aura pas de président de la République, cela afin d'éviter de tomber dans le vide législatif en plus du vide présidentiel et d'un gouvernement presque paralysé. La proposition du général Michel Aoun (de faire élire le président au suffrage universel) n'est pas viable, dans la mesure où tout amendement constitutionnel doit avoir lieu en présence d'un président de la République. C'est pourquoi cette proposition ne peut qu'aggraver la crise. »

– Ali Fayad, député (Hezbollah) de Marjeyoun-Hasbaya, dans une allocution au Liban-Sud : « La sagesse politique commande de prendre en considération les périls qui entourent le Liban et de faire en sorte de limiter la vacance institutionnelle à la seule présidence de la République, quitte à considérer cela comme une anomalie qu'il convient de traiter au plus vite. Dans le même temps, il faut activer le rôle exécutif du gouvernement et consolider l'action législative de la Chambre au lieu de s'appliquer à élargir le cadre du vide institutionnel pour qu'il englobe le pourvoir législatif. »

– Ghazi Zeaïter, ministre (Amal) des Travaux publics et des Transports, lors d'une réunion à caractère socioéconomique organisée par le mouvement Amal au Liban-Sud : « Nous considérons que l'État ne peut pas se remettre sur ses deux pieds sans élection présidentielle. Il n'y a pas d'État sans tête. D'autre part, nous réaffirmons que nous ne sommes pas enthousiastes pour une prorogation du mandat de la Chambre. Aux côtés de notre allié principal, le Hezbollah, nous sommes l'une des rares formations qui ne craint pas les élections car nous savons quel est notre poids populaire. Nous savons quels sont les défis que notre pays doit affronter, mais nous nous interrogeons sur l'utilité de la prorogation de la législature en l'absence de séances de législation. Nous voulons savoir si d'aucuns souhaitent continuer à paralyser une institution pour le compte d'une autre. »

– Mohammad Machnouk, ministre de l'Environnement, à la Voix du Liban 93,3 : « Nous sommes contre la prorogation de la législature, mais le contexte est plus fort que nous. Et les circonstances actuelles ne nous permettent pas de tenir des élections législatives acceptables sur le plan de la sécurité et de la représentativité. Les forces politiques devraient parvenir à une solution minimale consistant à élire un président de la République puis à proroger la législature jusqu'au printemps prochain. Encore que d'aucuns souhaitent une prorogation pouvant aller jusqu'à deux ans en raison des circonstances dans la région (...) Pour ce qui est de la proposition du général Michel Aoun de faire élire le président au suffrage universel, elle implique une présidentialisation du système politique et non pas du tout un simple amendement technique. De plus, le timing de cette proposition est maladroit et il n'est pas possible d'être sélectif dans les amendements de la Constitution. »

– Ibrahim Kanaan, député du Metn et secrétaire du bloc du Changement et de la Réforme, à la chaîne LBCI : « La proposition (d'amendement constitutionnel) du bloc au sujet de l'élection présidentielle contribue à libérer la présidence des pressions qu'elle subit, et donne aux chrétiens davantage d'espoir et de confiance dans leur rôle au Liban. À chaque échéance, les Libanais se voient imposer des solutions de compromis et le Parlement en tant qu'intermédiaire ne réussit pas, dans l'ensemble, à s'émanciper des pressions qui sont exercées sur lui. C'est la raison pour laquelle nous réclamons de libérer le poste présidentiel des compromis en faisant en sorte que ce soit le peuple qui élise le chef de l'État. »

– Jean Oghassabian, député de Beyrouth I et membre du bloc du Futur, à la LBCI : « La proposition (du général Michel Aoun) se contredit elle-même. Il n'y a pas d'article dans la Constitution qui dit que le président doit être maronite. Il s'agit d'une coutume. Que ferions-nous si les Libanais votaient en majorité pour un candidat musulman ? Lorsque le président est élu au suffrage universel, le système politique devient présidentiel et cesse d'être fondé sur la pluralité confessionnelle. Appliquons d'abord la Constitution et élisons un président, puis tout devient discutable, mais à l'ombre d'institutions qui fonctionnent. »

– Kassem Hachem, député (Baas prosyrien) de Marjeyoun-Hasbaya et membre du bloc berryste, dans une déclaration à la presse : « Les problèmes et les crises que les Libanais affrontent ces temps-ci dans plusieurs secteurs sont le fruit d'une politique de sabotage des institutions mise en œuvre par un camp politique depuis quelque temps. Il s'agit notamment pour ce camp de paralyser l'action du Parlement sous des prétextes fallacieux qui n'ont rien à voir avec la Constitution. Ce sont des tentatives visant à consacrer de nouveaux usages. Et avec tout le passif que cette politique a engendré, on parle aujourd'hui de prorogation de la législature. Mais à quoi rimerait une telle prorogation au milieu de cette improductivité de la Chambre ? Cherche-t-on en fait à proroger le sabotage et la paralysie ? La tenue des élections (législatives) est toujours mieux à prendre pour faire bouger les choses. »

– Nicolas Fattouche, député de Zahlé (indépendant), à la chaîne al-Manar : « Soyons clairs et réalistes. Est-ce que la situation sécuritaire au Liban permet la tenue d'élections législatives ? En tant que professeur de droit constitutionnel et administratif, je suis contre la prorogation (de la législature) et je ne voudrais même pas en parler, d'autant que je suis bien placé pour savoir que ce mandat (de député) est octroyé pour une durée déterminée et qu'il est interdit qu'on en dispose à son gré. Cependant, lorsque nous sommes dans une situation d'exception qui empêche la tenue d'élections législatives, la prorogation peut être une solution (...) Avec toute ma sympathie pour le général Michel Aoun, son camp politique et sa formation, je veux leur dire clairement que leur proposition (d'amendement constitutionnel) ne saurait être agréée par la Chambre que lorsque celle-ci est en session ordinaire, c'est-à-dire pas avant le 15 octobre. »

– Nabil de Freige, ministre d'État pour le Développement administratif et député membre du bloc du Futur, à la Voix du Liban 93,3 : « Le courant du Futur va opter pour la prorogation de la législature tant qu'il n'y aura pas de président de la République, cela afin d'éviter de tomber dans le vide législatif en plus du vide présidentiel et d'un gouvernement presque...

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