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Liban

Un an après le double attentat de Tripoli, le même appel à la justice de l’État

Le ministre de la Justice a salué la « modération et la foi » des familles des victimes et des Tripolitains.

La ville de Tripoli a commémoré samedi le double attentat terroriste perpétré il y a un an contre les mosquées al-Taqwa et as-Salam. Une grande cérémonie a ainsi été organisée devant la mosquée as-Salam sous le parrainage du ministre de la Justice Achraf Rifi et en présence notamment du député Khodr Habib, de l'ancien ministre Omar Meskaoui, du président du conseil municipal de Tripoli, Nader Ghazal, du membre du bureau politique du courant du Futur, Mohammad Mrad, de l'imam de la mosquée as-Salam, cheikh Bilal Baroudi, ainsi que de cheikh Toufic Afiouni, représentant l'imam de la mosquée al-Taqwa, cheikh Salem Rafeï.
Prenant la parole après une minute de silence à la mémoire des victimes, cheikh Bilal Baroudi a appelé à « accélérer le procès des auteurs et instigateurs des attentats ». Remerciant « tous ceux qui nous ont soutenus face à cette douloureuse tragédie, notamment nos frères chrétiens et alaouites », il s'est attardé sur « le modèle de coexistence et du respect mutuel incarné par Tripoli, qui restera la perle de l'Orient ». Il a salué enfin « le discours de modération de ses habitants ».

« Nous n'oublierons pas »...
Pour sa part, cheikh Afiouni, qui représentait cheikh Rafei, a assuré que « nous n'oublierons pas ni ne pardonnerons à ceux qui ont tué les fidèles au sein d'une maison de Dieu ». « Cette criminalité ne cessera pas tant qu'un parti détient des armes illégales utilisées à des fins d'intimidation ». Il a estimé, dans une allusion à peine voilée au régime syrien, que « la double explosion a été planifiée par le régime criminel et oppressif qui tue son peuple pour se maintenir ».
Le mot des familles des vicitimes a été prononcé, sur un ton plus calme, par Ahmad Abbous, connu sous le nom d'Abou Achir. Il a réclamé « une sanction juste pour les criminels ». Il a ainsi souhaité que « le ministre Rifi veille à ce que justice soit faite ».
Prenant la parole ensuite, le ministre de la Justice a d'abord salué « les braves martyrs qui ont protégé Tripoli d'une discorde par laquelle d'aucuns ont voulu saboter la stabilité et la coexistence ». « D'aucuns ont voulu faire taire la ville et la faire tomber, en vue de mettre la main sur tout le Liban-Nord puis sur tout le pays », a-t-il poursuivi. Déclarant que « notre volonté de vivre reste plus forte que leur criminalité et leur injustice », Achraf Rifi a annoncé à cette occasion que « le juge d'instruction a commencé hier (vendredi) son enquête avec les prévenus ». « Nous vous promettons de suivre cette affaire (déférée devant la Cour de justice, NDLR) jusqu'à ce que justice soit faite », a encore déclaré le ministre.

Rifi : « Liban d'abord... »
Il a relié par ailleurs « l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri et les assassinats des figures de la révolution du Cèdre aux crimes hideux commis à Beyrouth et en Syrie ». « Ce sont les mêmes qui ont attaqué, par le biais de leurs agents, des lieux de culte à Tripoli, croyant ainsi pouvoir anéantir la résistance de cette ville de la coexistence ». « Mais votre foi a été plus grande que leur haine », a-t-il ajouté. S'adressant surtout aux parents des victimes, il a déclaré qu'ils ont « fait échouer le complot contre la ville et empêché le déclenchement d'une grande discorde ». L'ancien directeur général des Forces de sécurité intérieure n'a pas manqué de saluer dans ce cadre les officiers et agents des services de renseignements des FSI qui ont « repéré et arrêté les criminels en un temps record ».

« La main d'Assad »
Insistant sur le fait que « Tripoli, la ville de Rafic Hariri, restera engagée pour le projet du Liban d'abord, et continuera de parier sur l'État et ses institutions », Achraf Rifi a conclu que « les hommes de la modération, toutes confessions réunies, sont capables d'affronter les deux faces du terrorisme ». « Le printemps de la modération, de la démocratie et de la dignité humaine vaincra le terrorisme des régimes autoritaires et de l'extrémisme ».
Par ailleurs, le député Mohammad Kabbara a fait une déclaration pour commémorer la double explosion. « Il y a un an, jour pour jour, la main criminelle assadiste (celle du président syrien Bachar el-Assad, NDLR) a attaqué deux maisons de Dieu, tuant les fidèles et visant la ville du savoir, de la tolérance, de la coexistence et de l'unité nationale ». « Nous voulons la justice, nous voulons la sanction des lâches meurtriers », a-t-il ajouté, saluant « l'habileté » des Tripolitains qui ont su, « malgré la douleur (...) faire échouer le plan terroriste fomenté contre leur ville ».

La ville de Tripoli a commémoré samedi le double attentat terroriste perpétré il y a un an contre les mosquées al-Taqwa et as-Salam. Une grande cérémonie a ainsi été organisée devant la mosquée as-Salam sous le parrainage du ministre de la Justice Achraf Rifi et en présence notamment du député Khodr Habib, de l'ancien ministre Omar Meskaoui, du président du conseil...

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