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Liban - Sécurité

Ersal : les otages d’al-Nosra appellent le Hezbollah à se retirer de Syrie

Le courant du Futur a mis en garde contre de nouvelles infiltrations de groupes armés à Ersal, sur fond d'informations contradictoires sur la question.

Le Front al-Nosra a diffusé samedi sur les réseaux sociaux une vidéo d'une durée de cinq minutes, dans laquelle figurent neuf otages capturés lors des combats de Ersal, dont un soldat de l'armée libanaise (Mahmoud Maarouf Hamiyé) et huit gendarmes des Forces de sécurité intérieure (Ahmad Abbas, Ali Bazal, Abbas Machik, Lameh Mazahem, Saleh Baradei, Sleiman Dirani, Mohammad Taleb et Ziad Omar). Dans la vidéo, les otages sont filmés assis sous un arbre, avec le drapeau du Front al-Nosra en arrière-plan. Ils rassurent leurs familles sur leur santé, mais ne cachent pas leur inquiétude d'être mis à mort si le Hezbollah ne se retire pas de Syrie. « Je tiens à dire à ma famille que je vais bien, mais je n'irai pas bien si le hezb continue de s'ingérer dans des affaires qui ne le regardent pas », affirme l'un des otages. « Ce groupe (al-Nosra, NDLR) va nous tuer. Ils vont certainement nous tuer, parce que le Hezbollah n'a rien à faire en Syrie », lance un autre. Plusieurs otages ont appelé en outre leurs proches à bloquer les routes et à manifester dans leurs villages jusqu'au retrait du « parti des mécréants (le Hezbollah, NDLR) » des combats en Syrie. Ils ont multiplié leurs appels au parti chiite d'arrêter de « tuer les sunnites » et de mettre fin à sa participation aux combats « contre nos frères syriens ».
Selon des observateurs, cette vidéo est similaire, sur la forme, à celles que diffusaient les ravisseurs des otages chiites de Aazaz. Mais le fond reste différent, puisqu'il place l'institution militaire face au Hezbollah, les otages n'étant pas des chiites au parti pris affiché, mais des soldats.
La diffusion de cette vidéo survient au lendemain de la suspension, par le comité des ulémas, de la médiation qu'il avait menée avec l'aval du Premier ministre, entre l'État libanais et les ravisseurs, répartis entre les groupes armés d'al-Nosra et de l'État islamique. Le Front al-Nosra détiendrait quinze agents des FSI et trois militaires, tandis que l'EI détiendrait dix militaires, ainsi que le corps d'un soldat tué au combat. C'est le dernier bilan avancé par le comité des ulémas avant d'abandonner sa mission.

Le Futur
Toutefois, ces chiffres restent inférieurs aux chiffres avancés par le commandement de l'armée. Des sources militaires ont précisé sur ce point que « cet écart pourrait indiquer l'existence de soldats morts au combat que les groupes armés n'ont pas retirés du terrain, ou que l'armée n'a pu retrouver jusqu'à cet instant, comme cela avait été le cas du soldat Hussein Dannawi, retrouvé sous les décombres de son poste ».
Il se pourrait également, selon des sources proches du dossier, que « des otages non déclarés soient aux mains d'autres groupuscules, moins importants qu'al-Nosra et que l'EI ».
Une nouvelle médiation, qui doit hypothétiquement être menée par la Turquie et le Qatar, n'a toujours pas été entamée, croit-on savoir.
Alors que l'armée continue de renforcer sa présence à Ersal, multipliant les patrouilles et les barrages, des informations non confirmées ont été diffusées sur l'entrée de nouveaux groupes armés au village. Des sources sécuritaires citées par le site d'informations Now Lebanon ont catégoriquement démenti pareille infiltration. Ces sources ont néanmoins relevé la possibilité que « des Syriens civils entrent au village à cause des routes sinueuses et enchevêtrées du jurd ».
Force est de noter que l'antenne du courant du Futur à Ersal-Hermel a publié hier un communiqué qui met en garde contre « toute infiltration de groupes armés non libanais au Liban, et surtout à Ersal, sous quelque prétexte que ce soit ». Le Futur a réclamé « le retrait immédiat de tous les groupes armés du Liban ». Le communiqué a stigmatisé une nouvelle fois « tous les actes d'agression et de kidnapping, qu'ils soient perpétrés par des groupes armés ou partisans, ou encore par des familles ou des groupes tribaux ».
Samedi, trois Syriens, suspectés d'appartenir à une organisation fondamentaliste, ont été arrêtés par la Sûreté d'État dans le centre de la Békaa.

Le Front al-Nosra a diffusé samedi sur les réseaux sociaux une vidéo d'une durée de cinq minutes, dans laquelle figurent neuf otages capturés lors des combats de Ersal, dont un soldat de l'armée libanaise (Mahmoud Maarouf Hamiyé) et huit gendarmes des Forces de sécurité intérieure (Ahmad Abbas, Ali Bazal, Abbas Machik, Lameh Mazahem, Saleh Baradei, Sleiman Dirani, Mohammad...

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