Salam sollicite le soutien de sept pays arabes pour le financement de la reconstruction de Nahr el-Bared

Le Premier ministre Tammam Salam a reçu hier au Grand Sérail les ambassadeurs d'Arabie saoudite, du Koweït, du Qatar, de l'Irak, de l'Algérie, des Émirats arabes unis et du sultanat d'Oman. Une rencontre au cours de laquelle le Premier ministre a remis aux diplomates des lettres à l'adresse des dirigeants de leurs pays respectifs, les sollicitant de se partager le déficit des frais de la reconstruction du camp de Nahr el-Bared, qui atteint quelque 280 millions de dollars.
M. Salam a souhaité dans son message que les monarques, émirs et présidents arabes honorent leur engagement passé à contribuer à la reconstruction de ce camp, détruit en 2007 lors des affrontements entre l'armée libanaise et le groupuscule Fateh el-Islam. Le Premier ministre, qui a discuté avec les ambassadeurs des défis que le monde arabe affronte actuellement, surtout en Irak et à Gaza, a également tenu à remercier l'Arabie saoudite pour ses dons à l'armée.
Dans sa lettre aux pays arabes, le Premier ministre a par ailleurs évoqué la situation des Palestiniens au Liban, « 30 000 d'entre eux s'étant retrouvés sans abri après les incidents de Nahr el-Bared ». « La situation est de plus en plus difficile avec l'arrivée des réfugiés palestiniens venant de Syrie, et cela augmente les pressions subies par l'État et ses institutions, sans oublier la menace que cet afflux constitue pour la paix civile, a noté le texte de la lettre. En juin 2008, le gouvernement libanais avait appelé à la tenue d'une conférence des pays donateurs à Vienne afin d'assurer le financement du projet de reconstruction du camp. Les États arabes avaient alors promis au Premier ministre Fouad Siniora de payer la moitié des frais, quitte à ce que les pays occidentaux paient le restant du montant. Jusque-là, 188 millions de dollars ont été assurés par des pays arabes et occidentaux, sur un total de 345 millions de dollars requis, sans compter les 122 millions nécessaires pour la restauration du camp de Beddaoui et des régions à proximité de Nahr el-Bared. » « Ce déficit menace les travaux de construction qui pourraient s'arrêter début 2015 », a ajouté le texte de la lettre.
Sur un autre plan, M. Salam s'est entretenu avec la députée Bahia Hariri, présidente de la commission parlementaire de l'Éducation, qui l'a informé des préparatifs en cours pour la cérémonie de commémoration de la proclamation du Grand Liban, le 1er septembre. Il a également reçu l'ambassadeur d'Égypte Achraf Mohammad Hamdi Saad, et les deux ambassadeurs du Liban au Vatican et auprès de l'Unesco, Georges Khoury et Khalil Karam.