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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Contraintes sécuritaires obligent, tempo frénétique mais irrégulier pour Hariri

Le chef du courant du Futur, le député et ancien Premier ministre Saad Hariri, a quitté hier Beyrouth pour Djeddah, où il doit tenir des consultations avec les dirigeants saoudiens sur les efforts en cours pour mettre en œuvre le don du roi Abdallah à l'armée et aux forces de sécurité.
L'information a surpris les milieux diplomatiques occidentaux et arabes. Autant presque que l'apparition surprise de M. Hariri la semaine dernière au Sérail au terme de quarante mois d'absence... Mais les milieux du Futur avaient bien été informés par leur chef du fait qu'il ne comptait pas renoncer à sa liberté de circuler en retournant au Liban.
Pourtant, en moins d'une semaine, Saad Hariri a sorti la scène politique de sa léthargie : on a vu, mis à part une réaction du front de la modération et un soutien manifeste à l'armée, un nouveau mufti de la République élu... et même Nagib Mikati à la Maison du Centre ! Le chef du Futur était même à deux doigts de rencontrer hier le chef du Courant patriotique libre, le député Michel Aoun, à Rabieh, dans une tentative de débloquer la présidentielle et de parvenir à une entente sur un candidat de consensus. Mais la rencontre a été remise pour des raisons d'ordre sécuritaire, une chaîne de télévision ayant laissé filtrer l'information. Si Saad Hariri a limité ses visites au Sérail et à Aïn el-Tiné pour des raisons de sécurité, la Maison du Centre, elle, est redevenue du jour au lendemain une véritable ruche.
Selon des milieux proches du courant du Futur, Saad Hariri aurait dit en cercle restreint qu'un chef n'est pas obligé d'être à un poste de responsabilité, et que cela n'affecte d'aucune manière son influence, comme le prouve l'exemple du secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, ou encore le sien, lui qui est « très réconforté par le style du Premier ministre Tammam Salam » à la présidence du Conseil. Partant, le général Aoun peut être, selon lui, un véritable chef avec sa présence, son influence, sa popularité et sa représentativité à la Chambre et au gouvernement, sans pour autant être président de la République, si les conditions ne permettent pas qu'il arrive à Baabda.
De sources bien informées, les diverses communautés du pays ne seraient plus disposées à attendre plus longtemps un changement des rapports de force pour que l'élection présidentielle soit débloquée. Lors de leur rencontre, Saad Hariri et le chef du Rassemblement démocratique, Walid Joumblatt, auraient d'ailleurs convenu que le blocage est dû à un conflit intermaronite qui paralyse les institutions et qui doit prendre fin, une fois que le mandat de la Chambre aura été prorogé.

Le chef du courant du Futur, le député et ancien Premier ministre Saad Hariri, a quitté hier Beyrouth pour Djeddah, où il doit tenir des consultations avec les dirigeants saoudiens sur les efforts en cours pour mettre en œuvre le don du roi Abdallah à l'armée et aux forces de sécurité.L'information a surpris les milieux diplomatiques occidentaux et arabes. Autant presque que l'apparition...

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