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Moyen Orient et Monde

« Je n’avais jamais vu des corps dans un tel état depuis les photos de ce qu’ont fait les nazis »

« César », l'ex-photographe anonyme de la police militaire syrienne qui s'est enfui l'été dernier de Syrie en emportant 55 000 photographies effroyables, est apparu pour la première fois hier en public, lors d'une audition à la Chambre des représentants américaine.
Au centre de la table des témoins, un homme en coupe-vent bleu, la capuche baissée, fait face aux représentants. Il porte une casquette noire sous la capuche et des lunettes noires. Seul son nez est visible de profil et sa voix est inaudible quand il parle à son interprète. César explique que son travail était de prendre en photo les cadavres pour le ministère syrien de la Défense, avant et après la révolution. Lui et les autres photographes avaient pour responsabilité d'archiver les photos et de les télécharger sur les serveurs de l'État syrien. À ce titre, il avait accès aux photos prises par d'autres photographes du régime. « J'ai vu des photos horribles de corps de gens qui avaient subi des tortures », raconte César : des blessures profondes, des traces de brûlure, d'étranglement, des yeux sortis de leurs orbites, des enfants, des femmes battus sur leurs corps et leurs visages. Certains étaient extrêmement émaciés. « Je n'avais jamais vu des corps dans un tel état (...) depuis les photos de ce qu'ont fait les nazis », se souvient César.
Le transfuge avait deux messages pour les parlementaires américains. Le premier : « Ce qui se passe en Syrie est un génocide et un massacre » commis par le régime de Bachar el-Assad. Le second : « Plus de 150 000 individus sont encore incarcérés et leur sort sera le même que ceux dont j'ai pris les photos. »
Aux côtés de César se tenait David Crane, ancien procureur général du Tribunal spécial pour la Sierra Leone, qui a inculpé le président du Liberia Charles Taylor. Il est l'un des trois principaux enquêteurs d'un rapport sur la torture en Syrie paru en janvier. « On trouve rarement des preuves irréfutables, mais c'est ce qu'on a trouvé ici », a-t-il dit.

« César », l'ex-photographe anonyme de la police militaire syrienne qui s'est enfui l'été dernier de Syrie en emportant 55 000 photographies effroyables, est apparu pour la première fois hier en public, lors d'une audition à la Chambre des représentants américaine.Au centre de la table des témoins, un homme en coupe-vent bleu, la capuche baissée, fait face aux...

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Et il y a encore des esprits insensés qui refusent de se convaincre que ce régime du petit Hitler de Damas est un régime nazi !

Halim Abou Chacra

15 h 58, le 01 août 2014

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Commentaires (1)

  • Et il y a encore des esprits insensés qui refusent de se convaincre que ce régime du petit Hitler de Damas est un régime nazi !

    Halim Abou Chacra

    15 h 58, le 01 août 2014

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