Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Syrie/Alep

HRW dénonce une intensification des raids aux barils d’explosifs

HRW a critiqué l’inaction du Conseil de sécurité de l’Onu, face à ces bombardements aériens qui ont fait selon elle 1 655 morts depuis février. Abd Doumany/AFP

L'armée de l'air syrienne a intensifié ses raids dans la métropole septentrionale d'Alep, le nombre de secteurs rebelles frappés par les barils d'explosifs ayant presque doublé en cinq mois, a affirmé hier Human Rights Watch.
L'organisation de défense de droits de l'homme a critiqué l'inaction du Conseil de sécurité de l'Onu, notamment celle de la Russie et la Chine, deux membres alliés du régime de Damas, face à ces bombardements aériens qui ont fait selon elle 1 655 morts à Alep depuis février. Le Conseil de sécurité devait débattre hier de l'application d'une résolution prise le 22 février appelant entre autres à l'arrêt de l'usage sans discernement des barils d'explosifs et autres armes dans les zones civiles.
Hier encore, cinq civils ont été tués et huit se trouvaient sous les décombres d'un bâtiment touché par des barils d'explosifs à Salhine, un quartier de l'est d'Alep, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). HRW a également condamné les rebelles pour leurs attaques « sans discernement », au moyen d'attentats à la voiture piégée et d'attaques au mortier, dans les zones tenues par le régime. Hier, selon la télévision d'État, une personne est morte et plusieurs ont ainsi été blessées dans un attentat-suicide à la voiture piégée dans un quartier majoritairement alaouite dans la ville de Homs.
Par ailleurs, les rebelles ont progressé dans la province de Hama, cherchant à neutraliser un aéroport militaire utilisé par les avions du régime pour bombarder leurs fiefs, ont indiqué un commandant rebelle et l'OSDH. Les rebelles auraient également pris avant l'aube un barrage important au nord-ouest de Hama, une ville contrôlée par le régime. La prise du barrage de Tarabih intervient après celle, dimanche, de dépôts d'armes de l'armée dans la région.
Sur le plan humanitaire, les États-Unis ont débloqué 378 millions de dollars supplémentaires d'aide pour les civils syriens, a annoncé hier le secrétaire d'État John Kerry, dénonçant dans un communiqué « l'une des pires crises humanitaires dans l'histoire récente ». Cette nouvelle enveloppe porte à « plus de 2,4 milliards de dollars » l'assistance humanitaire fournie par Washington destinée à « quelque 11 millions de Syriens qui s'efforcent de survivre » dans leur pays ou dans les pays frontaliers, selon le diplomate américain.

Paolo Dall'oglio
C'est dans ce contexte que les proches du prêtre italien Paolo Dall'oglio, militant impénitent du dialogue interreligieux en Syrie, ont rappelé hier dans un communiqué qu'« une année est déjà passée depuis les dernières nouvelles (du prêtre) ». Âgé de 60 ans, dont près de la moitié vécus en Syrie, le père Dall'oglio avait été expulsé en juin 2012 par les autorités syriennes pour avoir osé prôner une « véritable démocratie », mais y était retourné clandestinement fin juillet 2013. Le prêtre italien s'était rendu à Raqqa, bastion des jihadistes de l'État islamique (EI) pour tenter d'obtenir la libération de personnes retenues par l'EI, en particulier des Kurdes. Selon certains, il est détenu depuis un an par l'EI. D'autres en revanche croient savoir qu'il a été tué, peut-être même très vite, ou encore « remis » par l'EI au régime.
(Source : AFP)

L'armée de l'air syrienne a intensifié ses raids dans la métropole septentrionale d'Alep, le nombre de secteurs rebelles frappés par les barils d'explosifs ayant presque doublé en cinq mois, a affirmé hier Human Rights Watch.L'organisation de défense de droits de l'homme a critiqué l'inaction du Conseil de sécurité de l'Onu, notamment celle de la Russie et la Chine, deux...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut