Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Chine

Nouvel affrontement meurtrier au Xinjiang : une centaine de morts et blessés

En mars, une tuerie à la gare de Kunming, dans la province de Yunnan, témoigne des difficultés de l'appareil sécuritaire chinois à prévenir les troubles. China Out/Files/AFP

De nouveaux affrontements d'une grande violence ayant éclaté juste avant la fin du ramadan au Xinjiang, région musulmane du nord-ouest de la Chine, ont fait des dizaines de morts et blessés – voire une centaine selon un groupe de défense des Ouïghours, principale ethnie de la région.
Un gang d'assaillants « armés de couteaux » a attaqué lundi matin un poste de police et des bâtiments officiels dans le district de Shache – ou Yarkand dans la langue ouïghour –, avait annoncé mardi soir l'agence officielle Chine nouvelle. Les forces de police ont « abattu des dizaines » d'assaillants « qui s'en prenaient aux civils et aux véhicules », a ajouté le média d'État, parlant d'une « attaque terroriste préméditée ».
« L'affrontement a fait une centaine de morts et de blessés », a affirmé hier pour sa part Dilxat Raxit, porte-parole du Congrès mondial ouïghour, une organisation basée en Allemagne, citant des sources locales mais précisant n'avoir pas les moyens de vérifier ce bilan. Chine nouvelle évoquait, elle, « des dizaines de blessés et de morts civils », à la fois Ouïghours et Hans (Chinois de souche).
D'après une « source proche des évènements », citée hier par le quotidien officiel Global Times, tout aurait débuté lundi par des contrôles de sécurité ayant mal tourné. « Les contrôles étaient renforcés en raison d'une foire commerciale, et vers 5 heures du matin, la police a identifié dans la foule des individus porteurs de produits explosifs », a expliqué le quotidien. « Une altercation s'est produite, des voyous sont parvenus à échapper (aux forces de l'ordre) et ont incité d'autres personnes à venir attaquer les bâtiments gouvernementaux et le poste de police dans la matinée », a-t-il poursuivi.

« Arrêter de distordre la vérité »
Des employés d'hôtel et de restaurant à Shache ont affirmé ne pas avoir connaissance des évènements de lundi. « Nous demandons (à Pékin) d'arrêter de distordre la vérité sur l'affaire de Shache », dans laquelle « la Chine ne peut éluder sa responsabilité », a exhorté Dilxat Raxit, faisant état d'un « usage excessif de la force armée » et réclamant « une enquête indépendante ». « Les Ouïghours se soulèvent pour protester contre la politique extrême de la Chine » et « la répression armée par les autorités conduit à des morts et blessés des deux côtés », a-t-il estimé.
Même son de cloche du côté des groupes de défense des droits de l'homme. D'après eux, la politique répressive menée par Pékin à l'encontre de la culture et de la religion des Ouïghours alimente les tensions et les violences dans la région. Les autorités chinoises ont ainsi fortement restreint pour les musulmans du Xinjiang les possibilités d'observer le jeûne du ramadan, auquel fonctionnaires, enseignants et étudiants se sont vu interdire de prendre part. De nombreux Ouïghours se disent par ailleurs victimes de discriminations et exclus des bénéfices des investissements chinois au Xinjiang.

(Source : AFP)

De nouveaux affrontements d'une grande violence ayant éclaté juste avant la fin du ramadan au Xinjiang, région musulmane du nord-ouest de la Chine, ont fait des dizaines de morts et blessés – voire une centaine selon un groupe de défense des Ouïghours, principale ethnie de la région.Un gang d'assaillants « armés de couteaux » a attaqué lundi matin un poste de police et...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut