Demain, vendredi 25 juillet, au Festival de Beiteddine, un moment grandiose attend les amateurs de danse contemporaine. Au rendez-vous, le Titanic, la version dansée du paquebot qui a fait naufrage. Une production à succès de la troupe de Ballet national de Marseille.
Pour cette troupe de renommée internationale, fondée par Roland Petit en 1972, Titanic est un spectacle spectaculaire, à grands effets visuels et métissage de pas de danse, dont le concept et la chorégraphie sont signés Frédéric Flamand. Pour ce qui est de la scénographie et des vidéos, c'est sous la férule de Fabrizio Plessi que se déroule un champ de vision usant aussi bien d'un adroit sens de l'architecture que de diverses expressions d'arts plastiques. Avec un collage de partitions de musique qui regroupe des compositeurs de tous crins aussi bien Anton Dvorak que Charles Ives, Alfred Schnittke et Jerome Kern.
Pour ce paquebot, fierté des constructions navales du siècle dernier, abritant des passagers de tous bords, l'épopée finit dans un désastre et une hécatombe. Et pourtant, cette surface flottante qui a médusé la planète était réputée insubmersible...
Illusions, grandeur et misère pour une foule de gens et une machine à l'allure inutilement titanesque, puisque périssable. Et cela par le choc sur un mur de glace. Océan noir par une nuit glaciale, passagers passant de la liesse et l'euphorie à la détresse, une montagne de métal qui s'effrite et coule devant un bloc de glace. Tout cela c'est l'histoire incroyable du Titanic et la danse pour le dire! Et exprimer une houle d'émotions.
C'est cette traversée fantastique et cette tragédie que restitue ce spectacle. La danse au service d'un grand thème.
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