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Lifestyle - Liban

Le bonheur est à Bkerzay...

C'est un lieu simple et magique qui réconcilie l'être avec le Liban, avec l'autre et avec lui-même. Perdu dans les pins sauvages et les oliviers de Baakline, Bkerzay, également un projet humain, écologique et artistique, ouvre ses portes pour la deuxième année le samedi 28 juin, de 10h00 à 19h00*, à tous les amoureux d'une nature encore conservée. Et des bonheurs simples.

Le bonheur d’être à Bkerzay.

Il faut certainement être sur place, si près du ciel, si près de l'essentiel, dans un silence aussi pur que l'air, pour comprendre l'importance et la réussite de Bkerzay. La plupart des visiteurs, en arrivant près du village de Deir Dourit, en apercevant le panneau indicateur, un logo en forme d'arbre, pourraient croire que Bkerzay est le nom d'un village. Inspiré de ce fameux arbre local, le pin sauvage qui porte sur ses branches des pins suspendus en paires, les Kerzayn, le nom a évolué jusqu'à devenir Bkerzay.


En 2013, un premier lot de privilégiés avaient pu le découvrir, au cours d'une journée qui célébrait tant les lieux que la fin de l'été. Nouvelle édition, donc, ce samedi, avec pour hôte Ramzi Salman, qui est derrière ce projet ambitieux, un rêve personnel qu'il voit grandir, lentement, en le vivant avec délectation. Initialement architecte, président de la compagnie Entreprises A.R. Hourié, avec à son actif des projets importants, dont l'agrandissement du port de Beyrouth, les Souks de Beyrouth, Zaitouna Bay, Le Centre médical de Clemenceau, les bureaux de CMA CGM à Beyrouth ou encore la Bibliothèque municipale, il rentre au Liban après plusieurs années passées aux États-Unis et achète un premier terrain en 2008. « Je voulais retourner à un village libanais vert », confie-t-il.


C'est naturellement qu'il va se diriger vers la région de Baakline. Sa mère y est née et ses souvenirs d'enfance fortement liés. Après de nombreuses tentatives d'achat, il finit par acquérir un terrain de 8 000 m2 sur lequel il construira sa maison avec l'aide des architectes Kamel Abboud, puis Jacques Aboukhaled, et enfin celle de Youssef Haidar qui travaille sur le plan directeur de Bkerzay et l'obtention d'un permis du Conseil supérieur de l'urbanisme, permettant de préserver le domaine d'une manière définitive. Le tout avec l'appui inconditionnel de Walid Joumblatt, fervent protecteur de l'environnement.
La maison est belle, simple, à l'image du Liban que Salman aime, d'un patrimoine qu'on tend à compliquer et sophistiquer presque inutilement. « Cette expérience m'a permis de rencontrer des artisans et des habitants de la région. Lorsqu'ils ont saisi mon désir de préserver cette nature, j'ai pu acquérir deux autres terrains, plus grands. Le concept s'est développé petit à petit. En écoutant les histoires de ces cheikhs druzes et des agriculteurs de la région, j'ai réalisé que le dépaysement ne venait pas uniquement d'un paysage mais des gens. Et qu'un grand nombre d'habitants du Chouf étaient sans emploi. Je ne voulais pas tomber dans le piège de créer un ghetto, mais plutôt que ce projet soit ouvert aux gens, qu'il soit un point d'équilibre, qu'il fasse venir les citadins qui ont une certaine culture et vision du pays et leur faire vivre ce que j'ai vécu. »

 

Du rêve à la réalisation
Plus concrètement, Ramzi Salman réalise que pour préserver toutes ces richesses, il faut utiliser les ressources humaines mais aussi naturelles de la région : les magnifiques oliviers plantés partout – il en fera de l'huile d'olive et des savons –, le miel et le thym sauvage, et surtout un excellent savoir-faire dans la poterie.


« Les choses se sont progressivement organisées, poursuit-il. Nous avons mis en contact les artistes Maha Nasrallah, Nada Zeineh et Youssef Haidar, qui se sont spontanément intéressés au projet, et qui possèdent une certaine vision et une expérience dans la création, avec nos artisans locaux. Nous avons également mis à leur disposition des outils plus performants, des machines et un espace dédié à la poterie. Enfin, Ahmad Deif, un jeune maître potier qui a été formé à Fayoum, est venu insuffler son savoir-faire dans l'atelier baptisé "Les potiers de Bkerzay". » Le résultat : deux collections par an (la première a été dévoilée l'été dernier, l'autre le sera samedi), en vente également auprès des Amis du Musée de l'AUB. « Ce projet, souligne Ramzi, a l'ambition de devenir une destination libanaise où se rencontreront à la fois nature, art et artisanat. »
Dans ses rêves les plus fous, mais qu'il concrétise graduellement : la construction, dans le plus pur et simple style vernaculaire libanais, d'une vingtaine de maisons d'hôtes, louées pour un week-end ou à l'année pour atteindre une autosuffisance économique, et dans le but ultime de faire du projet une fondation qui le rendrait perpétuel. En attendant, des sentiers ont été créés dans la magnifique forêt pour les promeneurs et autres randonneurs. Une cafétéria servira des brunchs les samedis et dimanches matins d'été.
Alors rendez-vous ce samedi... Le bonheur est à Bkerzay. Je l'ai rencontré.

 

* Pour arriver à Bkerzay, prendre l'autoroute du Sud, sortie Beiteddine (Chouf). Au village de Kfarhim, prendre la sortie « Kfarhim Grotto » à droite. Suivre la route jusqu'à Deir Dourit. Au deuxième grand virage en épingle (400 mètres), sortie à droite, à la pancarte « Bkerzay », puis suivre la route jusqu'au site.

 

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commentaires (4)

Alors rêvons, même un peu ! Pour que notre beau pays redevienne comme ce site Loin des turpitudes meurtrières qui nous accablent tous les jours !!!! Et des pays étrangers qui cherchent à détruire le Liban depuis 1973 !

FAKHOURI

16 h 23, le 25 juin 2014

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Commentaires (4)

  • Alors rêvons, même un peu ! Pour que notre beau pays redevienne comme ce site Loin des turpitudes meurtrières qui nous accablent tous les jours !!!! Et des pays étrangers qui cherchent à détruire le Liban depuis 1973 !

    FAKHOURI

    16 h 23, le 25 juin 2014

  • Un beau rêve qui devrait aussi se réaliser dans les divers coins de la montagne libanaise . Bravo et Courage .

    Sabbagha Antoine

    14 h 10, le 25 juin 2014

  • A quoi peut bien servir une pub pareille étant donné que les reste des infos parle de catastrophe présente et à venir , drôle , non ?

    FRIK-A-FRAK

    12 h 53, le 25 juin 2014

  • Excellent projet dans une region féerique ! Bravo à l'initiative privée.

    Claude AZRAK

    12 h 35, le 25 juin 2014

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