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La famille d'un Israélien enlevé appelle ses ravisseurs à la "compassion"

L'oncle d'un des trois jeunes Israéliens enlevés dans le sud de la Cisjordanie occupée a lancé lundi un appel pressant aux ravisseurs en leur demandant de faire preuve de "compassion" après une quatrième nuit blanche d'angoisse.

Devant caméras de télévision et policiers agglutinés au seuil du domicile de la famille de Naftali Frenkel, 16 ans et porté disparu depuis jeudi, Yishai Frenkel a lancé: "Pitié pour des jeunes enfants".

"Je voudrais envoyer un message à tous ceux qui écoutent sur le sentiment de compassion, sur la foi que je crois que nous partageons tous en Dieu", a-t-il poursuivi depuis une rue ombragée de la localité de Nof Ayalon dans le centre d'Israël. "Il y a des lignes qui ne devraient pas être franchies".

"Nous voulons très fort une solution rapide et pacifique", a ajouté M. Frenkel, estimant que "l'enlèvement d'un jeune de 16 ans est un crime terrible. Malheureusement nous avons cette tension israélo-palestinienne, nous voulons une solution pacifique sans tenir compte de nos différences d'opinions sur ce qui se passe".

Selon la radio publique, Naftali Frenkel est également de nationalité américaine et sa famille a reçu la visite de diplomates des Etats-Unis.

Une délégation de parlementaires français, en visite en Israël, s'est également rendue lundi chez la famille Frenkel "afin de la soutenir dans cette épreuve", a déclaré à l'AFP un député présent.

Le gouvernement israélien a pointé un doigt accusateur pour l'enlèvement de Naftali Frenkel, Gilad Shaer (16 ans) et Eyal Ifrach (19 ans) vers le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.

Sur un des murs de la maison familiale, une pancarte proclame, reprenant un passage de la Bible: "Les enfants doivent retourner sur leur terre". "Famille Frenkel, nous vous soutenons, nous vous embrassons et nous attendons le retour de Naftali", ajoute l'inscription peinte en vert.

A l'intérieur, les visiteurs se succèdent, tandis que les voisins disent avoir reçu pour instruction de ne pas parler aux journalistes.

"Actuellement, le maison est pleine de militaires, de policiers, tout le monde travaille ensemble", explique Ittael Frenkel, la tante de Naftali Frenkel.

Les trois adolescents ont été enlevés, selon les médias israéliens, près du Gush Etzion, un bloc de colonies situé entre les villes palestiniennes de Bethléem et Hébron, dans le sud de la Cisjordanie, alors qu'ils faisaient de l'auto-stop pour se rendre à Jérusalem.

"Nous sommes sous le choc. Notre existence a été bouleversée. Nous continuerons de faire du stop mais nous exigeons plus de transports publics", a déclaré à l'AFP Davidi Perel, le président du Conseil régional du Gush Etzion.

Pour tenter de retrouver les trois disparus, l'armée israélienne a lancé son plus important déploiement en Cisjordanie depuis la fin de la deuxième Intifada en 2005.

Les recherches sont concentrées sur la ville de Hébron dans le sud de la Cisjordanie. Une quarantaine de membres du Hamas, dont le président du Parlement Aziz Dweik et cinq autres députés du mouvement originaires de Hébron, ont été arrêtés, selon des sources concordantes. Au total, l'armée a arrêté plus de 150 Palestiniens.

"Nous sommes sous le choc", a déclaré à l'AFP Davidi Perel, le président du Conseil régional du Gush Etzion.

L'oncle d'un des trois jeunes Israéliens enlevés dans le sud de la Cisjordanie occupée a lancé lundi un appel pressant aux ravisseurs en leur demandant de faire preuve de "compassion" après une quatrième nuit blanche d'angoisse.Devant caméras de télévision et policiers agglutinés au seuil du domicile de la famille de Naftali Frenkel, 16 ans et porté disparu depuis jeudi, Yishai Frenkel...