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La Jordanie ferme une chaîne irakienne et arrête des journalistes

Les autorités jordaniennes ont fermé une chaîne de l'opposition irakienne basée à Amman, critique du Premier ministre Nouri al-Maliki, et arrêté des journalistes, a dénoncé mercredi l'organisation Reporters sans frontières (RSF).

La fermeture de cette chaîne a été confirmée par la Commission jordanienne de l'audiovisuel, qui a affirmé qu'Al-Abassiya opérait illégalement en jordanie.

Selon RSF, la police a mené lundi un raid contre Al-Abassiya, "qui s'est soldé par l'arrêt des programmes et l'arrestation de l'ensemble de l'équipe de la chaîne", soit "14 personnes, parmi lesquelles des journalistes syriens, irakiens et jordaniens".

Cette opération "fait suite à une plainte déposée contre la chaîne par le gouvernement irakien, qui l'accuse +d'incitation au terrorisme et aux conflits sectaires+", a ajouté RSF.

"Non content de museler les médias chez lui (...), Nouri Al-Maliki entend réduire au silence les voix critiques également hors de ses frontières", a dénoncé l'ONG, qui fustige également les autorités d'Amman.

"Les Jordaniens, répondant aux exigences et pressions de Bagdad, font fi de leurs engagements internationaux" en matière de prévention des arrestations arbitraires ou de liberté de la presse, s'est insurgée l'organisation, qui "réclame la libération immédiate de l'ensemble des personnes arrêtées (...) et la réouverture des bureaux de la chaîne".

D'après les informations recueillies par RSF, les employés ont été placés en garde à vue pour 14 jours.
Al-Abassiya est "connue pour ses prises de position contre l'actuel gouvernement de Nouri Al-Maliki, n'hésitant pas à dénoncer l'ingérence de l'Iran dans les affaires de la région", a précisé l'ONG, qui classe la Jordanie au 141e rang (sur 180) de son classement de la liberté de la presse et l'Irak au 153e.

La Commission jordanienne de l'audiovisuel a indiqué de son côté que la chaîne "émettait illégalement depuis la Jordanie". "Elle n'avait pas de licence", a déclaré à l'AFP son chef, Amjad Qadi.

"Elle travaillait secrètement dans un appartement d'Amman et diffusait (ses programmes) seulement après minuit. Quand les autorités ont mené un raid dans l'appartement, ils ont trouvé des choses n'ayant rien à voir avec les médias", a-t-il dit, sans élaborer.

M. Qadi a précisé que l'affaire avait été confiée à la Cour de sûreté de l'Etat, parce qu'"Al-Abassiya incitait au terrorisme et affectait la Jordanie et d'autres pays".

D'après RSF, les autorités irakiennes ont lancé des actions en justice contre plusieurs autres chaînes satellitaires irakiennes diffusant leurs programmes depuis la Jordanie.

Les autorités jordaniennes ont fermé une chaîne de l'opposition irakienne basée à Amman, critique du Premier ministre Nouri al-Maliki, et arrêté des journalistes, a dénoncé mercredi l'organisation Reporters sans frontières (RSF).
La fermeture de cette chaîne a été confirmée par la Commission jordanienne de l'audiovisuel, qui a affirmé qu'Al-Abassiya opérait illégalement en...