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Liban

Nasrallah : Nous ne cherchons pas un président qui préserve la résistance, car c’est la résistance qui protège l’État, le pays et le peuple

C'est dans un climat de liesse populaire que le Hezbollah a célébré dimanche, à Bint-Jbeil, l'anniversaire du retrait de l'armée israélienne du Liban-Sud, en mai 2000. À cette occasion, le parti chiite a organisé dans la localité un meeting au cours duquel le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé, par vidéoconférence, un long discours qui a été axé sur la situation en Syrie ainsi que sur l'échéance présidentielle et la conjoncture globale sur la scène libanaise. Le leader chiite a notamment affirmé dans ce cadre que son parti n'est pas à la recherche d'un président « qui préserve la résistance » (la milice du Hezbollah), « car c'est la résistance qui préserve l'État, le peuple, la patrie, l'entité (libanaise) et l'honneur ».
Évoquant le retrait de l'armée israélienne du Liban-Sud et les opérations que menait la milice de son parti afin d'obtenir le retrait des forces israéliennes, Hassan Nasrallah a souligné que la politique du Hezbollah sur ce plan est la « seule apte à protéger le Liban face à l'ennemi israélien ». « Il n'existe pas d'autres stratégies sérieuses capables de remplacer la formule "armée-peuple-résistance", même si cette formule n'est pas clairement citée dans la déclaration ministérielle du gouvernement actuel, a-t-il souligné. La résistance, en dépit de tous les développements régionaux, travaille jour et nuit en vue de développer ses capacités de défense face à l'ennemi et cela inquiète les Israéliens ».

 

Diviser la Syrie en émirats islamiques
Évoquant la crise syrienne, Hassan Nasrallah a rappelé l'engagement de son parti en faveur du régime de Bachar el-Assad. « La Syrie est au cœur de l'arabité et a défendu les intérêts des pays arabes face à Israël, a affirmé le chef du Hezbollah. La Syrie a toujours été aux côtés de la résistance. » Il a dans ce cadre dénoncé le « complot » visant à diviser la Syrie en « plusieurs émirats islamiques », au profit des groupes armés jihadistes. « Les Occidentaux soutiennent les groupes takfiristes à travers le monde et les envoient en Syrie pour détruire ce pays et le mouvement de résistance au Liban parce qu'ils représentent une menace pour les Israéliens », a-t-il affirmé. « Les gouvernements et les services de renseignements occidentaux facilitent leur départ vers la Syrie par tous les moyens, a ajouté le leader chiite. Ceci est devenu aujourd'hui très clair. » « Mais la Syrie a réussi à résister face à ces tentatives destructrices, a-t-il ajouté. Et les jihadistes qui ont été envoyés en Syrie pour détruire le régime syrien sont aujourd'hui devenus une menace pour le monde entier, notamment pour l'Europe. »
« Les groupes jihadistes cherchent à empêcher la tenue de la présidentielle en Syrie par la force, a assuré Hassan Nasrallah. Le vrai défi est de permettre aux Syriens dans les régions contrôlées par les groupes armés de voter. Mais ces groupes takfiristes considèrent les élections comme étant un interdit. » « Le jour viendra où les pays du monde remercieront la Syrie pour avoir résisté à ces projets douteux », a-t-il ajouté, affirmant que le régime Assad finira par sortir vainqueur.

 

« Négociations sérieuses » avec le Futur
Hassan Nasrallah a par ailleurs évoqué la question du vide présidentiel, dénonçant les accusations lancées contre son parti qui a boycotté les séances parlementaires électorales.
« Nous devons régler cette question avec calme et dans un esprit de dialogue, a-t-il affirmé. L'important est d'élire un nouveau président dans les délais les plus brefs. Il reste encore une vraie chance pour élire un chef de l'État fort, capable de préserver la stabilité du pays et bénéficiant d'une assise populaire importante », a-t-il ajouté, rappelant que des « négociations sérieuses » ont été entamées entre le Courant patriotique libre et le courant du Futur.
« Nous ne sommes pas à la recherche d'un président qui préserve la résistance, a affirmé Hassan Nasrallah. C'est la résistance qui préserve, au Liban, l'État, le peuple, la patrie, l'entité nationale, l'honneur et la souveraineté. Nous sommes modestes quant à l'objectif recherché. Nous ne disons pas que nous voulons un président qui préserve la présidence. Nous voulons un président qui ne complote pas contre la résistance et qui ne poignarde pas la résistance dans le dos. Nous voulons un président qui maintienne sa position au sujet de la résistance. En ce qui nous concerne, nous ne posons pas une condition difficile. »
Hassan Nasrallah a, par ailleurs, accusé sans le citer le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, d'avoir présenté une « candidature de défi pour couper la route à toute candidature sérieuse ». Le leader chiite a également mis en doute les intentions du 14 Mars : « L'autre camp n'a jamais souhaité élire un nouveau président. Il souhaitait uniquement proroger le mandat de Michel Sleiman. »
« L'important aujourd'hui est de poursuivre les négociations, a poursuivi Hassan Nasrallah. Même si notre bloc parlementaire est accusé d'avoir saboté les élections et provoqué le vide présidentiel, le dialogue doit se poursuivre pour sortir de cette situation. Nous voulons un président le plus vite possible, mais pas une prorogation du mandat précédent. »
Hassan Nasrallah a enfin exhorté les responsables politiques à régler le dossier de la grille des salaires au plus vite. « Ne sacrifiez pas les intérêts du peuple en attendant l'élection d'un nouveau président », a-t-il ajouté.

 

Reportage

A Bint Jbeil, on fête la libération du Sud en rangs serrés

C'est dans un climat de liesse populaire que le Hezbollah a célébré dimanche, à Bint-Jbeil, l'anniversaire du retrait de l'armée israélienne du Liban-Sud, en mai 2000. À cette occasion, le parti chiite a organisé dans la localité un meeting au cours duquel le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a prononcé, par vidéoconférence, un long discours qui a été axé sur la...

commentaires (7)

Le barbu enterré, mercenaire Nasrallah, dans ses œuvres. La soumission aux mollahs ("La résistance, en dépit de tous les développements régionaux, travaille jour et nuit en vue de développer ses capacités de défense face à l'ennemi et cela inquiète les Israéliens"), le mensonge ("Même si notre bloc parlementaire est accusé d'avoir saboté les élections et provoqué le vide présidentiel, le dialogue doit se poursuivre pour sortir de cette situation. Nous voulons un président le plus vite possible"), le délire ("...c'est la résistance qui préserve l'État, le peuple, la patrie, l'entité (libanaise) et l'honneur"), l'endoctrinement ("Il n'existe pas d'autres stratégies sérieuses capables de remplacer la formule armée-peuple-résistance"), la désinformation ("L'autre camp n'a jamais souhaité élire un nouveau président. Il souhaitait uniquement proroger le mandat de Michel Sleiman"), la manipulation ("Hassan Nasrallah a enfin exhorté les responsables politiques à régler le dossier de la grille des salaires au plus vite. « Ne sacrifiez pas les intérêts du peuple en attendant l'élection d'un nouveau président » !")... Bref, toujours la même rengaine et le même venin craché par celui que la société libanaise rejette en bloc pour ne cesser de faire montre qu'il est plus du côté de l'ennemi que de celui de sa patrie.

Robert Malek

22 h 08, le 28 mai 2014

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Commentaires (7)

  • Le barbu enterré, mercenaire Nasrallah, dans ses œuvres. La soumission aux mollahs ("La résistance, en dépit de tous les développements régionaux, travaille jour et nuit en vue de développer ses capacités de défense face à l'ennemi et cela inquiète les Israéliens"), le mensonge ("Même si notre bloc parlementaire est accusé d'avoir saboté les élections et provoqué le vide présidentiel, le dialogue doit se poursuivre pour sortir de cette situation. Nous voulons un président le plus vite possible"), le délire ("...c'est la résistance qui préserve l'État, le peuple, la patrie, l'entité (libanaise) et l'honneur"), l'endoctrinement ("Il n'existe pas d'autres stratégies sérieuses capables de remplacer la formule armée-peuple-résistance"), la désinformation ("L'autre camp n'a jamais souhaité élire un nouveau président. Il souhaitait uniquement proroger le mandat de Michel Sleiman"), la manipulation ("Hassan Nasrallah a enfin exhorté les responsables politiques à régler le dossier de la grille des salaires au plus vite. « Ne sacrifiez pas les intérêts du peuple en attendant l'élection d'un nouveau président » !")... Bref, toujours la même rengaine et le même venin craché par celui que la société libanaise rejette en bloc pour ne cesser de faire montre qu'il est plus du côté de l'ennemi que de celui de sa patrie.

    Robert Malek

    22 h 08, le 28 mai 2014

  • Sais tu grand chef , qu'il n'y a pas plus ingrat qu'un peuple mal renseigné et mal éduqué ? Pas grave , fais ton job , l'histoire seule te jugera à ta vraie valeur de résistant et jettera les collabos à la poubelle de la conscience humaine!

    FRIK-A-FRAK

    14 h 56, le 28 mai 2014

  • Quoi de plus simpliste que d'entretenir un état de guerre pour justifier d'une milice et ignorer notre grande muette. Il cherche la légitimation de sa milice dans l'anti constitutionalité!!! Mich Raakbeh ya Hassin!!! Les ressources Persanes finiront par tarir un jour. Le mal n’apporte que le mal. Alors au lieu d’investir vos ressources tarissables à vous faire détester par vos frères sunnites de tout le monde Arabe, vaudrait mieux les utiliser vite pour recycler vos troupes, les former au travail civil, les éduquer, et construire la PAIX. Changez de culture cher compatriote, changez de culture et d’esprit…

    Bibette

    12 h 25, le 28 mai 2014

  • La tâche contradictoire de ce simple individu explique les contradictions de sa pratique, de son discours et ses tâtonnements confus. Pressé par les exigences de ses contradictions, et contraint de tenir par quelques tours de bonneteau les yeux du "peuple" constamment rivés sur lui comme sur un salvateur bienfaiteur de droit divin bien entendu, il est obligé de faire tous les jours un coup d’État en miniature. Son incertitude pathétique, forme un contraste hautement comique non crédible avec le style vaniteux et catégorique de ses actes pseudo-héroïques ; style docilement copié sur celui de son walïï de fakkîh. Il met sans dessus-dessous les structures de l’État, et touche à tout ce qui avait paru intouchable depuis 43. Il crée ainsi l'anarchie au nom même de l'ordre, tout en enlevant à cet État son auréole ; en le profanant, en le rendant à la fois ridicule et drôle. S'efforçant tantôt de gagner tantôt d'humilier telle ou telle communauté, il finit par les soulever toutes contre lui et crée ainsi l'anarchie au nom même de l'ordre ; rendant les uns résignés à lui et d'autres obligatoirement soi-disant "désireux" de lui ! Il renouvellera ainsi avec ce yâ Salâm, ce qu’il avait fait auparavant avec le Hariri Sääd. C’est la loi paradoxale inévitable de tout mouvement intrinsèquement despotique. Mais le jour où le Tribunal pointera sur lui son doigt inquisiteur, toute "la gloriole" avec laquelle "sa communauté" l’avait auréolé disparaîtra et se volatilisera à jamais avec lui.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    07 h 29, le 28 mai 2014

  • 1- REFERUNDUM POUR VOIR SI L'ETAT ET LE PEUPLE VEULENT PATAUGER... CAD ÊTRE "EMPORTÉS" PROTÉGÉS PAR D'AUTRES QUE L'ARMÉE NATIONALE ! 2- NOUS DEVONS RÉGLER DANS UN ESPRIT DE DIALOGUE... Y A-T-IL UN "DIALOGUE" PLUS DÉMOCRATIQUE QUE LE : OU NOUS OU PERSE... SONNE ?... CE QUE SE GONFLE... SE DÉGONFLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    06 h 57, le 28 mai 2014

  • Il n'y avait plus d'espace dans ce commentaire pour signaler un point important. Pour justifier l'injustifiable, soit la guerre-"jihad" du Hezbollah en Syrie, le secrétaire général de ce dernier dit ceci : "La Syrie est au coeur de l'arabité et a défendu les intérêts des pays arabes face à Israel". Est-ce vraiment la Syrie d'Assad dont il parle ? Celle qui depuis quarante sept ans, n'a pas tiré une balle contre les troupes israéliennes qui occupent le Golan ? Celle que le régime baassiste de Damas a transformée en coeur de l'empire perse de wilayet el-faqih et bastion de cet empire sur la Méditerranée ? Le sayyed pense-t-il vraiment pouvoir illusionner les Libanais et les Arabes avec de telles formules ?

    Halim Abou Chacra

    05 h 06, le 28 mai 2014

  • Décidément le nouveau Salaheddine -cette fois d'identité, d'esprit, de coeur, de sentiments et de respiration perses- n'était pas dans ses meilleurs jours dans ce discours d'arrogance à son paroxysme et de flagrantes contradictions. Il méprise comme jamais l'Etat et l'armée et n'a pas besoin de leur protection. Tout au contraire, c'est sa "résistance" qui les protègent ainsi que le peuple, qu'ils le veuillent ou non. Et cela par la formule-mensonge "armée-peuple-résistance". Pourquoi formule-mensonge ? Parce que cette prétendue "résistance" n'a jamais demandé à l'armée son avis avant ses guerres de libération de Jérusalem, comme celle de 2006 et maintenant celle qu'elle fait à Alep, à Edleb, à Hama, à Homs, à la Ghouta de Damas etc. faisant le Liban sombrer chaque fois dans tous les enfers et le ruinant. Parce que plus de 65% du peuple dont il parle rejettent sa prétendue "résistance" et ne veulent plus en entendre parler. Cette écrasante majorité du peuple ne voient plus qu'une milice qui bloque le Liban et ses institutions, qui commet des crimes de 7 mai, qui menace constamment avec ses "chemises noires", qui veut imposer sa volonté "divine" jusqu'au dernier citoyen, qui adresse les offenses les plus choquantes au président de la République, qui veut même imposer au patriarche maronte la conduite qu'elle seule et arbitrairement juge comme la bonne etc. etc. etc. Comment est-il possible que le nouveau Salaheddine ne se rende pas compte de toutes ces vérités ?

    Halim Abou Chacra

    04 h 30, le 28 mai 2014

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