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Liban

L’adieu de Sleiman à l’équipe du palais : « La libération, c’est aussi celle de ne pas idolâtrer un homme »

Le chef de l'État a donné hier une petite réception à l'intention de son équipe de travail et des fonctionnaires de la présidence. Dans le mot de circonstance qu'il a prononcé pour l'occasion, le regret et un pincement de cœur le disputaient à la fierté de pouvoir quitter le palais présidentiel la tête haute et la conscience tranquille, non sans le regret lancinant de n'avoir pas accompli pour la République autant qu'il l'aurait souhaité.
Par ailleurs, toute la journée, le président Sleiman et son épouse Wafa' se sont prêtés au jeu des adieux et des photos souvenirs.
« Ce n'est pas ça qui m'a fatigué », a dit le président, laissant entendre que d'autres choses ont usé ses forces. Et son épouse de hocher de la tête, contente à l'idée qu'un mandat qu'elle a toujours refusé de considérer comme extensible s'achevait enfin.
« Les hommes s'en vont, les institutions restent », a encore philosophé le chef de l'État en s'adressant aux fonctionnaires de la présidence qui poursuivront leur travail, en attendant l'élection d'un successeur.
« Ce n'est pas la résistance qui protège l'État, mais l'État qui protège la résistance » a été l'une des formules les plus applaudies de son discours d'adieu.
« La résistance ne sera pas négativement affectée par la consolidation de l'État, lequel pourra même protéger son rôle », a expliqué le président.
« À quoi sert la libération si elle ne contribue pas à l'édification d'un État démocratique, civilisé, fondé sur la justice et l'égalité des chances? » a-t-il encore lancé.
Et d'ajouter : « L'objectif de la libération est de permettre à l'homme de se délivrer du joug de l'esclavage, de l'assujettissement au leader (politique) ou de la subordination à la fonction. » « C'est aussi se libérer du besoin d'idôlatrer un homme », a-t-il ajouté.
M. Sleiman a été encore plus loin, affirmant que « celui qui s'est sacrifié et qui a payé de son sang la libération aspire à ce type d'affranchissement et rejette en tout état de cause l'exploitation politique ».

Le chef de l'État a donné hier une petite réception à l'intention de son équipe de travail et des fonctionnaires de la présidence. Dans le mot de circonstance qu'il a prononcé pour l'occasion, le regret et un pincement de cœur le disputaient à la fierté de pouvoir quitter le palais présidentiel la tête haute et la conscience tranquille, non sans le regret lancinant de...

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