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Khartoum refuse d'enregistrer un parti politique "apostat"

Les autorités soudanaises ont refusé d'enregistrer un parti politique basé sur les idées d'un militant pacifiste musulman exécuté pour apostasie, a déclaré sa fille dimanche.
Asma Mahmoud Muhammad Taha a sollicité l'autorisation officielle de faire revivre le Parti républicain de son père Mahmoud Muhammad Taha, pendu le 18 janvier 1985 sous le régime militaire de l'ancien président Gaafar al-Nimeiri.
Mme Taha a expliqué que le Conseil des affaires des partis politiques avait donné une approbation préliminaire avant de revenir sur sa décision après que des islamistes s'y furent opposés au motif que "ces gens (du Parti républicain) sont des apostats".
Le secrétaire général du Conseil Mohammed Adam Ismaïl a assuré que le refus était basé "sur des points uniquement légaux".
Il a ainsi déclaré à l'AFP que le parti ne "remplissait pas toutes les conditions" pour être enregistré.
Les Républicains entendent poursuivre leurs activités en dépit de ce refus.
"Nous allons avoir ce droit, quoi qu'il en soit", a déclaré Asma Mahmoud.
Mahmoud Muhammad Taha, défenseur d'un islam tolérant et de l'égalité entre citoyens soudanais, avait notamment critiqué l'imposition par le président Nimeiri de la charia islamique en 1983.
Il a été la dernière personne pendue pour "apostasie" au Soudan, a déclaré sa fille, qui a qualifié de "très inhabituelle" la condamnation à mort par pendaison prononcée jeudi contre une jeune chrétienne, également pour apostasie.
Née d'un père musulman, Meriam Yahia Ibrahim Ishag, 27 ans, a été condamnée en vertu de la loi islamique en vigueur qui interdit les conversions sous peine de mort.
Plusieurs ONG ont réclamé sa libération, Amnesty International exigeant la libération immédiate et inconditionnelle de cette femme "enceinte de huit mois" et "détenue avec son fils de 20 mois".

Les autorités soudanaises ont refusé d'enregistrer un parti politique basé sur les idées d'un militant pacifiste musulman exécuté pour apostasie, a déclaré sa fille dimanche.Asma Mahmoud Muhammad Taha a sollicité l'autorisation officielle de faire revivre le Parti républicain de son père Mahmoud Muhammad Taha, pendu le 18 janvier 1985 sous le régime militaire de l'ancien président...