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Liban

Incendie de Baabda : mise au point d’Henri Hélou, président du conseil municipal

Nous avons reçu du président du conseil municipal de Baabda, Henri Hélou, une mise au point au sujet de l'incendie qui a ravagé cette région lundi dernier. Nous en reproduisons de larges extraits.
« Face à la catastrophe écologique qui a frappé Baabda et les domaines municipaux environnants, il était souhaitable que les médias s'emparent du dossier pour une prise de conscience collective, ce fut le cas et nous en sommes satisfaits. L'Orient-Le Jour du 8 mai courant a reproduit les propos de M. Paul Abi Rached, initiateur et responsable de la réserve naturelle de Baabda qui a presque entièrement brûlé. Face à son désarroi, monsieur Abi Rached a omis de rapporter certaines vérités. C'est ainsi qu'il fait assumer l'entière responsabilité de la propagation du feu aux pouvoirs publics et aux municipalités concernées, notamment celle de Baabda. Cette dernière, selon M. Abi Rached, n'aurait envoyé, au moment du départ de l'incendie, qu'un seul policier pour simplement observer le feu et ce dernier aurait répondu à ceux qui l'interrogeaient que le feu ayant débuté à Wadi Chahrour, Baabda ne se sentait pas concernée. Or la grande majorité des membres de la police municipale de Baabda, qui compte quatre-vingts fonctionnaires, avait été mobilisée, même ceux qui n'étaient pas de service. Ils étaient sur tous les fronts, aux côtés des soldats du feu, ceux de la Défense civile, des pompiers et de l'armée. Certains empêchaient les voitures de traverser les zones dangereuses, d'autres conduisaient les deux citernes mobiles de la municipalité, d'autres éteignaient les foyers qui léchaient les murs des habitations, d'autres encore aidaient les habitants encerclés par le feu à évacuer leur domiciles. À ce propos, nous signalerons que le président de la municipalité, à part qu'il coordonnait les opérations, a personnellement accompagné les ambulances de la Croix-Rouge pour évacuer certaines personnes impotentes, quand il n'était pas aux stations de pompage pour assurer l'alimentation en eau des voitures des pompiers. Il n'a fait que son devoir. Par ailleurs, des citernes mobiles appartenant à des citoyens de Baabda se sont précipitées pour apporter leur aide à l'appel de la municipalité. » Quant à la municipalité de Hadeth, une fois son périmètre hors de danger, elle a mis ses citernes mobiles au service de la municipalité de Baabda. Pendant deux nuits consécutives, la police municipale et des citoyens volontaires ont poursuivi l'extinction des foyers de braises qui menaçaient de relancer le feu. Deux policiers municipaux ont été blessés l'un à l'œil et l'autre au bras lors de leur action contre les flammes. Les habitants de Baabda sont en droit de demander à M. Abi Rached quelles mesures préventives il a prises pour éviter qu'un incendie provenant de la zone sous sa responsabilité ne se propage chez ses voisins. Les volontaires de la Défense civile nous ont d'ailleurs rapporté toutes les difficultés qu'ils ont eues à se déplacer au sein de la réserve, les chemins n'ayant pas été aménagés pour faciliter le passage de leurs véhicules. M. Abi Rached aurait pu faire creuser des fossés autour de la réserve qui lui a été confiée en les débarrassant de toute végétation et créer ainsi une zone tampon non inflammable. Il aurait pu, par exemple, demander à la municipalité de Baabda et à celles des villages mitoyens de la réserve de garer leurs citernes mobiles aux limites de la forêt pendant la période à risque, alors qu'elles sont parquées inutilement la nuit dans des hangars. Elles auraient pu intervenir immédiatement au départ du feu et éviter la catastrophe. Si les fossés avaient été creusés, ils auraient pu être remplis d'eau à la veille de la canicule pour augmenter leurs effets pare-feux.
« Lors d'une réunion avec les députés de la région, tenue jeudi soir, le président du conseil municipal, Henri Hélou, a exhorté ceux-ci de le soutenir dans sa proposition de geler pendant deux ans les permis de construction dans les zones forestières ravagées par l'incendie. L'obtention de ce délai est essentielle car il permettra à la végétation de reprendre ses droits, seule et par une action de reboisement, ce qui maintiendra ces terrains dans la catégorie de ceux qui doivent respecter l'incidence des bâtiments sur les espaces verts. Sinon, si les permis devaient être délivrés avant ce délai, aucune obligation de préservation des arbres ne serait exigible de la part du constructeur. Au lecteur maintenant de juger qui, au moment du drame, a réellement agi et qui se soucie réellement de l'environnement écologique de notre ville. »

Henri Carmello HÉLOU
Président du conseil municipal de Baabda-Louaïzé

Nous avons reçu du président du conseil municipal de Baabda, Henri Hélou, une mise au point au sujet de l'incendie qui a ravagé cette région lundi dernier. Nous en reproduisons de larges extraits.« Face à la catastrophe écologique qui a frappé Baabda et les domaines municipaux environnants, il était souhaitable que les médias s'emparent du dossier pour une prise de conscience...
commentaires (1)

C' est dix ans qu'il faut geler les permis de construire et accélérer le reboisement....

CBG

18 h 27, le 10 mai 2014

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Commentaires (1)

  • C' est dix ans qu'il faut geler les permis de construire et accélérer le reboisement....

    CBG

    18 h 27, le 10 mai 2014

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