Rechercher
Rechercher

Campus

L’AUT lance son premier club écologique scientifique

La faculté des sciences appliquées de l'Université américaine de technologie a initié son club écologique scientifique qui permet aux professeurs, étudiants, enseignants et lycéens, soucieux de l'avenir de la planète et de la santé publique, de se mobiliser pour faire évoluer notre société. C'est une première au Liban.

Responsables, étudiants et lycéens se réunissent à l’AUT.

Baptisé « Arab Ecology and Science Club » (AESC), ce regroupement qui s'intéresse principalement aux problèmes environnementaux, comme la pollution de l'eau et la déforestation, et de santé publique – le diabète et le surpoids en particulier – travaille en partenariat avec l'Unesco, le ministère de l'Environnement, l'USFS (United States Forest Service) et les municipalités libanaises. Nouvellement créé, le club compte déjà parmi ses membres 150 lycéens scolarisés dans 15 établissements différents. « Permettre aux 17-18 ans d'intégrer le club fait partie de la politique de notre université, explique M. Marcel Hinein, vice-président des relations extérieures et du développement de l'AUT. Nos projets ne s'adressent pas seulement à nos étudiants, nous œuvrons pour que le plus grand nombre de jeunes en profite. » Le club écologique scientifique de l'AUT a pour vocation de sensibiliser la nouvelle génération libanaise – étudiants et lycéens – à la sauvegarde de l'environnement, il cherche aussi à améliorer leur culture sociale, à les aider à se construire et les prépare à mener une vie d'adultes responsables. Un projet ambitieux qui commence à porter ses premiers fruits.

Un projet novateur, ambitieux et prometteur
Persuadé qu'un professeur n'est pas seulement destiné à l'enseignement académique et à la recherche, et que son rôle consiste aussi à participer au développement social, M. Najib el-Haddad, doyen de la faculté des sciences appliquées de l'AUT, a ressenti l'urgence d'initier un club écologique scientifique. « Dans notre université, nous avons la chance d'avoir une faculté de santé et des sciences de l'environnement. L'idée de travailler sur ce projet ambitieux et prometteur nous est parue évidente. » À l'AESC, il ne s'agit pas de se limiter à faire de la prévention, mais d'éduquer les jeunes afin de les responsabiliser et de leur apprendre à prendre soin d'eux-mêmes et de leur environnement. « Nous travaillons sur un programme varié que l'on peut regrouper en trois axes principaux. Nous souhaitons d'abord tout mettre en œuvre pour lutter contre l'obésité des jeunes sur le moyen et le long terme », explique le doyen. Dans la lignée de la Caravane bleue, initiée l'année dernière par les étudiants en nutrition, et destinée à faire la prévention et le dépistage – auprès de la population libanaise – des maladies comme le diabète, le club lance auprès des écoles le programme Noren pour la prévention de l'obésité.
« La deuxième partie de notre programme consiste à évaluer la qualité de l'eau potable dans les écoles », poursuit le doyen. Les étudiants du département d'hydrologie et de ressources en eau de l'AUT collaborent avec les lycéens pour réaliser des examens chimiques et biologiques sur l'eau afin d'y détecter d'éventuelles sources de pollution.
La troisième partie du travail des membres du club porte sur le reboisement et l'écologisation. Ce travail se fait en partenariat avec les municipalités, et l'objectif pour cette année est de planter 1 500 arbustes. « Les initiatives personnelles sont importantes, mais l'effort collectif est indispensable. À travers ce club, nous désirons diffuser nos messages auprès du plus grand nombre, et cela ne peut qu'être bénéfique pour l'ensemble de la population », conclut M. Najib el-Haddad.

Une jeunesse engagée et motivée
M. Georges Rammouz, responsable de l'AESC, nous apprend que les 150 lycéens qui ont adhéré au club viennent des quatre coins du Liban. « Nos étudiants sont des messagers qui cherchent à faire avancer les choses auprès de la jeune génération. Il est important pour les 17-18 ans de comprendre qu'il y a un véritable problème écologique, et qu'ils essaient d'y apporter des solutions. »
Planter des arbres, recycler ses affaires, réduire sa consommation en énergie sont de nouveaux réflexes à adopter. Serge Issa, qui suit sa scolarité au lycée officiel de Amchit, avoue être devenu beaucoup plus renseigné en matière d'écologie « et forcément plus responsable ». Joseph Raï, du lycée officiel de Jbeil, dit avoir adopté des rituels simples de la vie quotidienne pour préserver la planète : « J'évite, par exemple, de gaspiller l'eau du robinet comme je le faisais avant. » Son ami Élie Abi Raad confie avoir aimé travailler avec les étudiants car cela lui a permis de découvrir davantage le monde universitaire. Yara Assaf, du lycée officiel de Ibrine, a apprécié également le travail de groupe « qui offre une plus grande capacité d'action, surtout lorsqu'il s'agit de reboisement ». Mariam Ali, de l'école Georges Frem Jounieh, a quant à elle modifié depuis quelque temps ses comportements alimentaires et incite sa famille à faire pareil.
Le message semble donc bien passer puisque les jeunes se montrent réceptifs et responsables. « Qu'il s'agisse de planter des arbres, de faire de la prévention ou d'analyser des échantillons d'eau, le travail sur le terrain implique un réel engagement. Les lycéens se sentent fiers et valorisés, et pas seulement parce qu'un certificat leur sera délivré à la fin de l'année, mais parce qu'ils se découvrent utiles pour les autres et pour leur pays. L'année prochaine, 70 nouvelles écoles souhaitent faire partie du club », note M. Rammouz.
Les étudiants mènent des enquêtes, réalisent des sondages et travaillent sur le terrain. Les données récoltées sont importantes pour les ministères de la Santé et de l'Environnement et pour les municipalités. Dans quelques mois, les résultats des travaux du club seront publiés dans des revues scientifiques locales et internationales. « À l'AUT, nous poussons les étudiants à être créatifs et à travailler concrètement pour trouver des solutions aux problèmes qui les entourent, et nous nous engageons à tout mettre en œuvre pour leur permettre d'aller au bout de leurs ambitions », note M. Carlos Youssef, coordonnateur du département des ressources en eau.
Joy Abi Rached et Léa Zgheib font partie des étudiants de 3e année de licence qui sont fiers d'avoir réussi à mettre au point une création d'une grande utilité pour l'environnement : « Un déshumidificateur, fonctionnant à l'énergie solaire, capable de produire de l'eau potable. » Décidemment, ces jeunes Libanais doués, engagés et motivés semblent être capables d'initier un changement afin de relever des défis écologiques et d'inventer un avenir meilleur pour le Liban.

Baptisé « Arab Ecology and Science Club » (AESC), ce regroupement qui s'intéresse principalement aux problèmes environnementaux, comme la pollution de l'eau et la déforestation, et de santé publique – le diabète et le surpoids en particulier – travaille en partenariat avec l'Unesco, le ministère de l'Environnement, l'USFS (United States Forest Service) et les municipalités...
commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut