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Campus - Portrait

Farah Shaer, lutteuse redoutable contre la censure !

À 26 ans, Farah Shaer, réalisatrice, scénariste et actrice, est l'auteure de « Wahabtuka al-moutaa », un court-métrage controversé et banni au Liban en 2013. Parcours d'une militante pour la liberté d'expression.

Diplômée en 2011 de la Lebanese American University (LAU) en arts de la communication (communication arts) et, trois ans plus tôt, en journalisme, Farah Shaer est une pionnière dans le monde du cinéma libanais. Décontractée, désinvolte même, elle affirme d'emblée qu'elle œuvre pour sortir ne fusse qu'en partie la société libanaise du carcan des tabous.
Ses débuts sont marqués par sa participation à la pièce Viva la diva, monologue qui a reçu le prix de la meilleure performance au Festival de théâtre de l'Unesco en 2010. Dès lors, son rêve est orienté vers le monde de la comédie. Pendant l'été 2013, elle a été invitée, en tant qu'actrice et pour son rôle dans la pièce jouée à Londres 66 minutes in Damascus de Lucien Bourjeily, au World Actors Forum à Dublin.
« Je n'ai jamais cru que je pourrais un jour partager la scène avec des acteurs de renom comme Jeremy Irons, acteur principal dans le monument cinématographique The Mission. Ce forum regroupe seize acteurs professionnels venant du monde entier. Et moi je me sentais flattée, on le serait à moins, d'être la plus jeune actrice à intégrer cet impressionnant gratin », confie-t-elle avec enthousiasme.
Actrice, directrice, scénariste, le talent de Farah ne pourrait se limiter à ces titres. La jeune femme a un pied presque partout où travail rime avec cinéma. En effet, elle fait partie, depuis son diplôme, du groupe Cinema Comittee of Lebanon. « Il s'agit d'un comité relevant du ministère de la Culture et chargé de la sélection des films libanais à présenter aux oscars. Il contribue au financement de certains films locaux. Et c'est grâce à mon professeur Émile Chahine que j'en fais partie », indique la jeune artiste.

Un engagement apostasiant tout
Farah Shaer ne craint rien. « J'ai même affronté le fanatisme religieux, m'exposant du coup aux critiques de certains et même à la censure pour mon film Wahabtuka al-moutaa », souligne Farah.
Ses prochains courts-métrages seront axés sur des thèmes tabous, honnis par la société. Tant que sa devise reposera sur le triptyque liberté-féminisme-expression artistique, rien n'empêchera Farah de déployer ses ailes et de s'envoler vers les horizons de la tolérance. Contre vents et marées.

Diplômée en 2011 de la Lebanese American University (LAU) en arts de la communication (communication arts) et, trois ans plus tôt, en journalisme, Farah Shaer est une pionnière dans le monde du cinéma libanais. Décontractée, désinvolte même, elle affirme d'emblée qu'elle œuvre pour sortir ne fusse qu'en partie la société libanaise du carcan des tabous.Ses débuts sont marqués par sa...

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