Un grave accrochage a opposé hier en fin de journée dans la région de Rahwé, dans le jurd de Ersal (dans la Békaa, non loin de la frontière avec la Syrie) une patrouille de l'armée à des miliciens syriens. Plusieurs soldats ont été blessés (sept, selon certaines sources) et transportés dans les hôpitaux de la région.
Les Brigades des sunnites libres de Baalbeck, un groupuscule affilié à el-Qaëda, ont revendiqué sur leur compte Twitter l'embuscade tendue à la patrouille de l'armée dont les membres ont riposté aux tirs.
لواء أحرار السُنّة بعلبك:يعلن مسؤوليته عن نصب كمين ناجح ومبارك لقوة من الجيش الصليبي في منطقة الرهوة بجرود عرسال
— لواءاحرارالسنة بعلبك (@Ahrarsunab3lbek) April 30, 2014
Certaines sources d'informations ont fait état dans ce cadre d'un survol intensif de la région par les hélicoptères de l'armée et de l'envoi de renforts militaires.
Dans un communiqué publié en fin de journée, l'armée indiquait que les affrontements se poursuivaient avec les hommes armés pourchassés par la troupe dans le jurd de Ersal. Le communiqué précise que cinq soldats ont été blessés lorsque la patrouille a été visée par les tirs d'un groupe armé après être tombée dans une embuscade à Rahwé.
Plus tard dans la soirée, le commandement de l'armée publiait un autre communiqué indiquant que les unités régulières avaient effectué une série de perquisitions dans la région « mais elles n'ont trouvé aucun des éléments armés qui ont fui vers une destination inconnue ». Le correspondant de l'Agence nationale d'information (ANI, officielle) à Baalbeck a cependant fait état pour sa part de « dizaines de tués et de blessés parmi les éléments armés syriens, de même que des véhicules dotés de mitrailleuses de calibre moyen et de batteries de défense antiaérienne ont été détruits ».
Raid aérien
En soirée, le correspondant de l'ANI a rapporté que l'aviation syrienne effectuait des raids contre certains secteurs du jurd de Ersal « où sont déployés de nombreux miliciens syriens ».
L'incident de Rahwé intervient après la mise en œuvre du plan sécuritaire adopté par le gouvernement dans la Békaa et précédemment à Tripoli, dans le Liban-Nord.
Le 10 avril, le ministre de l'Intérieur Nouhad Machnouk avait annoncé le transfert de Tripoli de centaines d'agents des Forces de sécurité intérieure (FSI) et d'officiers vers la plaine de la Békaa, conformément aux décisions prises par le Conseil des ministres. Le Hezbollah devait, en outre, remettre certains de ses barrages aux forces de sécurité dans les régions de Baalbeck, du Hermel et de Ersal. Les FSI et l'armée ont ainsi dressé des barrages sur certaines routes de la Békaa, arrêtant et fouillant des voitures et des piétons et menant des perquisitions dans plusieurs localités de la région.
Pour mémoire
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commentaires (3)
Mais qu'elle est cette sale manie qu'ont les arabes de toujours vouloir faire la guerre ailleurs que chez eux? Il est temps que l'état agissent fort et sans merci. Il faut fermer les frontières dans les deux sens sans hésitations et foutre dehors tous ceux qui veulent se faire trucider au nom de n'importe qu'elle autre cause que celle du Liban.
Pierre Hadjigeorgiou
12 h 52, le 01 mai 2014