Rechercher
Rechercher

Moyen Orient et Monde - Révolte

À un mois de la présidentielle, la violence redouble en Syrie

Washington met en garde contre l'apparition d'une « nouvelle génération de terroristes ».

Ce qui reste de l’école bombardée à Alep. Zein al-Rifaï/AMC/AFP

L'aviation du régime syrien a mené des frappes hier sur un quartier rebelle d'Alep, faisant au moins 18 morts dont 10 enfants dans une école, les civils continuant de faire les frais de la guerre. Des militants sur place ont transmis une vidéo montrant une rangée de corps d'enfants dans des sacs gris, dont certains ensanglantés. Ces frappes sont survenues au lendemain de la mort d'au moins 100 personnes, dont près de 80 civils, dans un double attentat à la voiture piégée mardi dans un quartier prorégime à Homs. Le Front al-Nosra, la branche officielle d'el-Qaëda en Syrie, a revendiqué l'attaque. « C'est pour qu'ils connaissent un peu de l'enfer que nos frères ont connu », a indiqué al-Nosra dans un communiqué, en référence aux civils tués dans les assauts de l'armée qui tente de reprendre les derniers bastions rebelles de Homs.


Cette escalade survient à un mois de la présidentielle du 3 juin. La Russie, alliée de Damas, a exprimé son « inquiétude » face à « des niveaux inégalés de violence ces derniers jours contre la population civile », en imputant l'escalade aux « groupes armés illégaux ». Le Fonds de l'ONU pour l'enfance (Unicef) a, de son côté, fustigé « l'escalade des attaques contre des écoles et d'autres objectifs civils qui ont fait des dizaines de morts et de blessés parmi les enfants, malgré tous les appels à cesser ce cycle fou de violences ».
Parallèlement, avec la crise humanitaire qui s'amplifie, un troisième camp a été inauguré en Jordanie, à l'est d'Amman, pour accueillir des dizaines de milliers de réfugiés syriens supplémentaires. « C'est probablement le plus grand camp de réfugiés au monde », a dit un responsable de l'ONU. À New York, la patronne des opérations humanitaires de l'ONU, Valérie Amos, a quant à elle constaté l'échec des efforts pour améliorer la livraison des secours aux Syriens, en faisant état de 242 000 Syriens assiégés par les combats dont seulement 10 % ont reçu de l'aide.


D'autre part, dans un rapport annuel du département d'État, Washington a mis en garde contre l'apparition d'une « nouvelle génération de terroristes » en Syrie, où la guerre attire des milliers de combattants étrangers (essentiellement des islamistes extrémistes) venus se battre contre le régime. Et enfin, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a estimé hier que la décision des Occidentaux de renoncer à une intervention militaire en Syrie en 2013 après une attaque chimique dévastatrice avait été une « erreur » qui a affaibli leur position et leur crédibilité face à la Russie.

 

Lire aussi

Le Front du Sud redonne espoir à la rébellion syrienne

 

L'aviation du régime syrien a mené des frappes hier sur un quartier rebelle d'Alep, faisant au moins 18 morts dont 10 enfants dans une école, les civils continuant de faire les frais de la guerre. Des militants sur place ont transmis une vidéo montrant une rangée de corps d'enfants dans des sacs gris, dont certains ensanglantés. Ces frappes sont survenues au lendemain de la mort...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut