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Moyen Orient et Monde - Turquie

Erdogan veut faire extrader des États-Unis son ennemi Gülen

« La nation nous a donné un mandat pour la liquidation de l'État parallèle », réaffirme le Premier ministre.

Fethullah Gülen vit depuis 1999 en Pennsylvanie, d’où il dirige un puissant mouvement socioreligieux. Photo AFP

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a concrétisé hier ses menaces contre son ennemi Fethullah Gülen en annonçant une procédure d'extradition contre celui qu'il accuse depuis des mois de comploter contre son régime depuis les États-Unis. « Ce sera lancé », a simplement répondu M. Erdogan aux journalistes qui l'interrogeaient au Parlement après son discours hebdomadaire devant les députés de son parti. Dans un entretien diffusé lundi soir sur la chaîne de télévision américaine PBS, le chef du gouvernement a souhaité que l'administration américaine réponde favorablement à sa requête. « Ils devraient au moins le renvoyer », a-t-il insisté, espérant que son allié se comporterait en « partenaire modèle ».
Un mois à peine après son triomphe aux municipales du 30 mars, M. Erdogan est donc passé aux actes. Au soir de la victoire de son Parti de la justice et du développement (AKP) avec 45 % des suffrages, il avait promis de « faire payer » l'organisation de M. Gülen, au terme de trois mois d'une campagne au couteau marquée par les scandales et les attaques. « La nation nous a donné un mandat pour la liquidation de l'État parallèle. Nous n'aurons pas la moindre hésitation. Nous n'oublierons jamais la trahison », avait martelé M. Erdogan, promettant d'aller chercher ses ennemis jusque « dans leurs cachettes ».
Âgé de 72 ans, M. Gülen vit depuis 1999 en Pennsylvanie, sur la côte est des États-Unis, d'où il dirige un puissant mouvement socioreligieux qui compterait plusieurs millions de membres, très influent dans la police et la magistrature turque. Depuis l'arrivée de l'AKP au pouvoir en 2002, son organisation, connue sous le nom de « hizmet » (service) ou « cemaat » (communauté), a travaillé main dans la main avec M. Erdogan pour lui permettre d'asseoir l'autorité de son parti islamo-conservateur dans tous les rouages d'un État laïque.
Mais les liens entre les deux alliés se sont distendus, notamment lors de la répression de la fronde antigouvernementale de juin 2013, jusqu'à la rupture, provoquée par la décision du gouvernement, à l'automne dernier, de supprimer les « boîtes à bac » privées qui assurent à M. Gülen une bonne partie de sa puissance financière. La guerre est même ouverte depuis la mi-décembre et l'éclatement d'un vaste scandale de corruption qui a fait vaciller le régime.
(Source : AFP)

Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a concrétisé hier ses menaces contre son ennemi Fethullah Gülen en annonçant une procédure d'extradition contre celui qu'il accuse depuis des mois de comploter contre son régime depuis les États-Unis. « Ce sera lancé », a simplement répondu M. Erdogan aux journalistes qui l'interrogeaient au Parlement après son discours hebdomadaire...
commentaires (3)

IL VEUT L'EMBRASSER SUR LES DEUX JOUES...

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 59, le 30 avril 2014

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Commentaires (3)

  • IL VEUT L'EMBRASSER SUR LES DEUX JOUES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 59, le 30 avril 2014

  • Comme par hasard, tous ces intégristes tant Chïïtes que sunnites en finale se réfugient soit aux États-Unis, soit en France ; Khomeïnî ; chez D’Estaing Valéry. Yîîîh !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    17 h 19, le 30 avril 2014

  • Mais qu'est ce qu'ils ont tous ces binsaouds a se rentrer dedans ? Les cervelles endommagees iront jusqu'a voir des chiites en Turquie , après l'egypte , la jordanie , la lybie , la Palestine , et meme en Syrie entre frères d'alqaida de anosra et l'eiil ... les pauvres d'esprit .

    FRIK-A-FRAK

    13 h 55, le 30 avril 2014

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