Rechercher
Rechercher

Culture - Exposition

Mustapha Azeroual, la photo en « Reliefs »...

Mustapha Azeroual, photographe franco-marocain, présente chez Art Factum 5 séries d'œuvres à la poésie immanente !

L’installation « Arbre », impression sur 200 pièces de porcelaine (édition unique ; 150 x 220 cm).

Les paysages de France et du Maroc de Mustapha Azeroual ne sont pas des reproductions habituelles. Traitées par des procédés de développement rarement usités, ces œuvres photographiques flirtent avec la peinture et s'associent parfois à la sculpture ou encore à l'installation. D'où l'intitulé, «Reliefs », de cette deuxième exposition libanaise de l'artiste qui, deux ans plus tard, réinvestit à nouveau et jusqu'au 2 mai l'espace de la galerie Art Factum* avec 5 nouvelles séries photographiques, éditées chacune en trois exemplaires.
Ce qui sous-tend l'ensemble du travail de ce photographe est son obsession « à effacer le paysage tel qu'on le voit pour le recréer (au moyen de techniques d'impression manuelles) et en révéler sa vraie nature, sa dynamique sous-jacente, sa vibration», confiait-il lors de son premier passage à Beyrouth en 2012.
Cette fois encore, c'est la même insistance à restituer « le réel dissimulé sous le visible » qui prévaut à l'élaboration des œuvres présentées. Lesquelles déclinent, toutes, le motif du paysage naturel: lignes d'horizons marins, reliefs de steppes marocaines, forêts ou encore arbres en solo... Si la thématique de Mustapha Azeroual est on ne peut plus classique, son traitement privilégie la dimension abstraite, conceptuelle et expérimentale (notamment la recherche de différents supports, allant du papier Kozo japonais au tirage sur bâche ou sur plaques et sculptures de céramique), pour un résultat d'une poésie époustouflante !
Une poésie qui émane sans doute des procédés d'impression alternatifs dont use et abuse le photographe franco-marocain, et principalement de sa technique fétiche de gomme bichromatée. Une méthode ancienne et manuelle qui remonte au XIXe siècle au moyen de laquelle Mustapha Azeroual insère, au noir et blanc de la photo, des pigments de couleurs dans des tirages multicouches (pouvant atteindre les 7 ou 8 par photographie) qu'il retravaille au pinceau pour effacer les structures du paysage, le décomposer, le brouiller, «l'éthérer» pour en faire rejaillir la vibration intrinsèque.
«Son geste déconstruit la fonction représentative de l'image en faisant signe vers sa capacité à se déployer dans un espace qui est celui de sa propre matérialité», est-il indiqué dans la note d'intention accompagnant l'exposition. Une démarche illustrée, de la manière la plus extrême ici, par l'installation composée d'impressions de branchages (en gomme bichromatée) sur 200 pièces de céramique formant au total un «Arbre» photographique... en relief.

* La Quarantaine (près Sleep Comfort). Horaires d'ouverture : du lundi au vendredi, de 12h à 19h, samedi de 14h à 17h. Tél. 01/443263.

Les paysages de France et du Maroc de Mustapha Azeroual ne sont pas des reproductions habituelles. Traitées par des procédés de développement rarement usités, ces œuvres photographiques flirtent avec la peinture et s'associent parfois à la sculpture ou encore à l'installation. D'où l'intitulé, «Reliefs », de cette deuxième exposition libanaise de l'artiste qui, deux ans...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut