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Santé

Plus d’un million de décès chaque année par les maladies à transmission vectorielle

Dengue, fièvre jaune, leishmaniose, paludisme, encéphalite... autant de maladies transmises à l'homme par des vecteurs, c'est-à-dire des mouches, des moustiques, des tiques et autres types d'insectes. La lutte contre ces maladies constitue d'ailleurs le thème de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril. Et pour cause, puisque, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), plus d'un million de décès sont causés chaque année par ces maladies qui touchent des centaines de millions de personnes par an. Selon l'OMS, les maladies représentent 17 % de la charge mondiale estimée des maladies infectieuses.
La lutte contre ces maladies devient toutefois de plus en plus difficile, parce que « l'habitat humain est en train de se rapprocher de façon très agressive de l'habitat animal et d'envahir la forêt », explique le Dr Jacques Mokhbat, spécialiste des maladies infectieuses. « On est en train de déloger les insectes de leur habitat naturel, poursuit-il. De ce fait, ceux-ci se rapprochent plus de l'habitat humain, ce qui augmente le risque de transmission de ces maladies à l'homme. À cela s'ajoutent le changement climatique, la pollution, l'insalubrité, ainsi que la résistance des insectes aux insecticides. »
Selon l'OMS, le paludisme est la maladie à transmission vectorielle qui fait le plus de victimes, estimant à quelque 660 000 les décès dus à cette maladie en 2010. Toutefois, c'est la dengue (maladie fébrile, dont la forme hémorragique est potentiellement mortelle) qui se propage d'une manière plus rapide, son incidence ayant été multipliée par trente au cours des cinquante dernières années.
« Au Liban, ces maladies sont rares, constate le Dr Mokhbat. Durant la guerre de Nahr el-Bared en 2007, nous avons eu une épidémie de fièvre à phlébotome parmi les soldats de l'armée. Avec l'afflux des réfugiés syriens, nous avons diagnostiqué plusieurs cas de leishmaniose. Nous avons aussi occasionnellement quelques cas de typhus murin, une maladie transmise par une tique. Cette maladie, qui se traduit par une fièvre et des éruptions, est parfaitement traitable. Elle fait partie des diagnostics de fièvre pendant la saison estivale. »
Pour le Dr Mokhbat, le problème reste le comportement des Libanais qui se rendent dans les pays à risques, c'est-à-dire les pays tropicaux, et qui négligent les mesures de précaution et de prévention avant de s'y rendre. « Malheureusement, nous observons beaucoup de cas de paludisme, souvent graves, parmi des Libanais qui rentrent des pays d'Afrique. Pourtant, la prévention est simple, fait-il remarquer. Une personne qui naît et grandit en Afrique est plus ou moins protégée contre les attaques mortelles du paludisme grave. Mais une personne qui n'a pas vécu dans ces pays doit nécessairement, quand elle s'y rend, prendre les mesures de protection, même si elle ne risque pas d'attraper la maladie. »
Selon les recommandations internationales, se protéger contre les maladies à transmission vectorielle consiste à se faire vacciner contre la fièvre jaune, au moins dix jours avant le voyage. De plus, il faut prendre les médicaments de précaution contre le paludisme. Une fois arrivé, il est préférable, quand on sort la nuit, de se couvrir et d'appliquer un antimoustique.
Mais, surtout, il est conseillé de demander l'avis d'un professionnel de la santé, pour se protéger aussi d'autres maladies récurrentes dans ces pays.

Dengue, fièvre jaune, leishmaniose, paludisme, encéphalite... autant de maladies transmises à l'homme par des vecteurs, c'est-à-dire des mouches, des moustiques, des tiques et autres types d'insectes. La lutte contre ces maladies constitue d'ailleurs le thème de la Journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril. Et pour cause, puisque, selon l'Organisation mondiale de la...

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