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Le chef des Frères musulmans égyptiens voit en Sissi un "tyran"

Le guide suprême des Frères musulmans égyptiens a qualifié mardi Abdel Fattah al-Sissi, ancien chef des armées et grand favori à l'élection présidentielle de mai, de "tyran", tout en prédisant sa chute rapide.

Mohamed Badie s'exprimait derrière les barreaux du tribunal où il est actuellement jugé pour incitation à la violence.

"Le peuple n'acceptera pas un tyran issu de l'armée", a-t-il dit, allusion à Abdel Fattah al-Sissi qui a démissionné mercredi dernier de son poste de ministre de la Défense et de chef des armées pour briguer la présidence.

Le maréchal a déposé en juillet 2013 le président issu des Frères musulmans, Mohamed Morsi, qui avait été élu l'année précédente.

Son éviction a marqué le point de départ de l'un des plus durs mouvements de répression que la confrérie a eu à subir en 86 ans d'existence. Plusieurs centaines de ses partisans ont été tués lors d'une manifestation en août dernier et des milliers d'autres, à l'image de Mohamed Morsi, ont été arrêtés.

Lors de l'audience, Mohamed Badie a une nouvelle fois rejeté les accusations du gouvernement, selon lequel la confrérie est une organisation terroriste.

"Depuis plus de 85 ans qu'il existe, le mouvement n'a jamais versé dans le terrorisme (...), même quand celui-ci était pratiqué par l'Etat, et a beaucoup eu à souffrir pour cette raison", a-t-il dit.

"Les dirigeants actuels sont des terroristes. Ce Sissi est à l'origine du terrorisme", a-t-il ajouté.

Le guide suprême des Frères musulmans, âgé de 70 ans, est poursuivi pour les violences qui avaient éclaté dans la région de Minya après la dispersion des campements pro-Morsi en août au Caire.

Le guide suprême des Frères musulmans égyptiens a qualifié mardi Abdel Fattah al-Sissi, ancien chef des armées et grand favori à l'élection présidentielle de mai, de "tyran", tout en prédisant sa chute rapide.
Mohamed Badie s'exprimait derrière les barreaux du tribunal où il est actuellement jugé pour incitation à la violence.
"Le peuple n'acceptera pas un tyran issu de l'armée",...