Bab el-Tebbané et Jabal Mohsen seront soumis aux mêmes critères, selon Rifi

Le ministre de la Justice, Achraf Rifi, a reçu hier une délégation constituée des députés Nidal Tohmé, Mouïn Meraabi et Khaled Zahraman, ainsi que de plusieurs dignitaires et notables du Akkar, qui lui ont remis une liste des revendications reflétant les craintes des habitants de la région, notamment sur le plan sécuritaire. Le ministre, qui a tenu à rassurer la délégation, a affirmé que le plan sécuritaire décidé en Conseil des ministres et qui devrait être mis en œuvre bientôt était « équilibré ». « Pour nous, tous les citoyens doivent être traités de la même façon, qu'ils viennent de Bab el-Tebbané ou de Jabal Mohsen », a-t-il assuré. M. Rifi a ajouté que la période actuelle était propice pour « sortir de ce tunnel sombre et en finir avec le cycle de la violence, de la mort et des destructions ». « Il est inadmissible de laisser Tripoli en proie aux rounds des violences pendant trois années environ. La ville de Tripoli a été détruite et son économie paralysée. Nous devons protéger notre pays de la violence et des crimes. Nos femmes et nos enfants ont le droit de vivre en toute sécurité, à l'instar des autres femmes et enfants du Liban », a-t-il poursuivi, indiquant que « nous suivrons de près les démarches de sécurité effectuées par l'armée et les FSI ». « L'armée bénéficie de la couverture requise, à condition que les mesures effectuées soient justes et que toutes les parties soient traitées selon les mêmes critères », a-t-il ajouté.
Pour sa part, M. Meraabi a souhaité que le Akkar soit en tête de liste des priorités du nouveau gouvernement, signalant que cette région du pays avait plus que jamais besoin de justice. Il a en outre appelé à la nomination de juges et d'avocats généraux pour la région, à l'application de la résolution internationale 1701 et au déploiement de l'armée et d'une force internationale aux frontières nord et est avec la Syrie.