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Liban

Geagea : Nous ferons tout pour empêcher l’élection d’un président du 8 Mars

Le chef des FL a reçu hier à Meerab le ministre de la Justice, Achraf Rifi. Photo Aldo Ayoub

Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, s'est expliqué hier sur sa position à l'égard du nouveau gouvernement. « Nous ne pouvions rejoindre le gouvernement et faire de l'opposition interne. Ce n'est pas notre façon de faire et, dans l'absolu, ce n'est pas une solution », a-t-il commencé par dire.
Et d'ajouter : « Il nous était demandé de rejoindre le gouvernement et de gouverner côte à côte avec le mini-État du Hezbollah. Mais la plus grande preuve de la pertinence de notre choix est la déclaration ministérielle. En résumé, tout va continuer comme avant. Le Hezbollah va continuer à se battre en Syrie et former un corps indépendant à l'intérieur. »
« Nous ne pouvions agir que de façon objective, a enchaîné M. Geagea. C'est ce que nous avons toujours fait. Et ce n'est pas parce que nous avons quelques amis au sein du gouvernement que nous nous tairons si quelque chose arrive qui jure avec nos principes. Nous serons fidèles à notre vision et à la vérité que nous devons au peuple libanais, avant de l'être à l'égard d'un camp, fut-il ami. »
Sur les risques de torpillage des échéances constitutionnelles prévues, M. Geagea a affirmé : « Ce torpillage peut revêtir deux formes, celle d'un torpillage de l'élection présidentielle et celle de l'élection d'un président de compromis inodore, incolore et sans saveur. Je ne crois pas à un président de compromis dont la politique serait faite de complaisance à l'égard de tous. Nous ferons tout pour empêcher l'élection d'un président du 8 Mars . Le clivage entre le 14 et le 8 Mars occupe tout l'espace public. Il n'y a pas de place pour une troisième voie. Quel autre choix a-t-on, que de placer toutes les armes sous le contrôle de l'État ? Ou de verrouiller les frontières ? Ou d'exercer notre souveraineté ? Ou de se retirer de Syrie ? »

Le plus vite possible
M. Geagea a par ailleurs invité le gouvernement à régler la question de la sécurité à Tripoli et Ersal « le plus vite possible », condamnant énergiquement l'isolement routier de la ville de Ersal par la population de Laboué. « L'État doit prendre les dispositions nécessaires à l'intérieur de Ersal », a-t-il précisé, avant de dénoncer « l'indifférence » à l'égard de ce qui se passe à Tripoli, s'étonnant de ce que les forces armées ne règlent pas la question « une fois pour toutes ». « La crise latente à Tripoli finira par miner l'économie de la ville et la convivialité, et conduire à une modification de ses composantes sociales », s'est-il risqué à dire.
Sur le plan externe, M. Geagea a estimé que la visite en Arabie saoudite du président Obama « n'aura pas de conséquences » sur le terrain et que « les choses demeureront en l'état ».
« La crise syrienne doit être résolue dans le cadre de la conférence de Genève, a-t-il ajouté. Le régime actuel doit s'en aller et un gouvernement transitoire formé. Les Syriens n'ont pas d'autre choix. Même si elle tarde, c'est la solution et il n'y en a pas d'autre. »
Enfin, M. Geagea a jugé « regrettable » qu'un État qui se respecte continue de nier qu'il y ait des prisonniers politiques libanais dans les prisons syriennes. Il a affirmé qu'une commission de juristes a été chargée d'examiner les nouveaux éléments apportés sur ce plan par un document récent publié par le journal Ach-Chark el-Awsat.

Le leader des Forces libanaises, Samir Geagea, s'est expliqué hier sur sa position à l'égard du nouveau gouvernement. « Nous ne pouvions rejoindre le gouvernement et faire de l'opposition interne. Ce n'est pas notre façon de faire et, dans l'absolu, ce n'est pas une solution », a-t-il commencé par dire.Et d'ajouter : « Il nous était demandé de rejoindre le gouvernement et de...

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