Sleiman : "Le Liban n'est plus une proie facile pour l'Etat hébreu"

"Israël n'a jamais arrêté de violer la résolution 1701", a déclaré, jeudi, le président libanais, Michel Sleiman. Le dirigeant libanais, qui s'exprimait face à quelques journalistes après une conférence de presse avec son homologue finlandais Sauli Niniistö, a toutefois écarté l'éventualité d'une nouvelle attaque israélienne car "le Liban n'est plus une proie facile pour l'Etat hébreu".

Lors de sa conférence de presse, le président libanais est revenu sur la question des réfugiés syriens au Liban, soulignant la nécessité de "répartir les réfugiés syriens entre plusieurs pays" et rappelant les énormes répercussions de la crise syrienne sur le Liban, aux niveaux sécuritaire, social et économique.

M. Sleiman a en outre souligné l'importance de trouver "une solution politique globale à la crise syrienne, loin de toute intervention militaire étrangère, de façon à ce que l'unité de la Syrie soit préservée". "Le président finlandais et moi sommes d'accords sur le fait que la justice est une condition nécessaire pour parvenir à la paix", a-t-il ajouté.

Sur ce point, M. Niniistö a fait part de son inquiétude vis-à-vis des développements en Syrie, espérant aboutir à la paix le plus tôt possible. Le président finlandais a en outre indiqué qu'"il est difficile pour le Liban, qui compte plus de quatre millions d'habitants, de recevoir ce grand nombre de réfugiés syriens, une situation ingérable pour quelque Etat que ce soit".

Le président libanais a en outre appelé à poursuivre le dialogue entre les religions afin de faire face à l'idéologie terroriste.

M. Sleiman a par ailleurs remercié la Finlande pour sa participation à la Finul et fait part de sa volonté de poursuivre la coopération entre les deux pays.