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Moyen Orient et Monde - législatives

En Colombie, « les élections les plus sûres et les plus tranquilles » de l'histoire du pays

Le président sortant Juan Manuel Santos déposant son bulletin dans l’urne hier à Bogota. José Miguel Gomez/Reuters

Les Colombiens votaient hier aux élections législatives, un scrutin crucial pour le processus de paix ouvert entre le gouvernement et la guérilla marxiste des FARC dans l'espoir de mettre fin au plus vieux conflit d'Amérique latine.


Plus de 32 millions d'électeurs doivent décider s'ils reconduisent la majorité de centre droit du président Juan Manuel Santos pour continuer les négociations avec les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), qui se déroulent depuis 16 mois à Cuba sans cessez-le-feu.
M. Santos, qui brigue un second mandat de quatre ans en mai, est donné favori pour conserver le contrôle du Congrès bicaméral.


Le chef de l'État a voté, en tenue décontractée, à quelques pas du palais présidentiel, au siège du Congrès à Bogota, sous un soleil radieux. « Ce sont peut-être les élections les plus sûres et les plus tranquilles que nous ayons eues dans l'histoire du pays », s'est-il félicité, accompagné par son épouse et ses enfants.
L'enjeu du scrutin tourne autour du score de l'ex-président conservateur Alvaro Uribe (2002-2010), opposant le plus farouche aux pourparlers de paix avec les FARC.
Le prédécesseur de M. Santos, qui qualifie ce dernier de « traître », s'est lancé depuis son fief de Medellin dans la course au Sénat avec son nouveau parti, le Centre démocratique, accusant les autorités de céder face à Cuba et au Venezuela, deux références des FARC. « J'ai voté contre le castro-chavisme sanguinaire que certains veulent amener en Colombie. Le gouvernement le favorise, d'autres l'évitent », a clamé M. Uribe, en blazer bleu, qui a salué la « dissidence démocratique au Venezuela ». Dans son centre de vote à Bogota, l'ambiance est assez animée. « Assassin », crie ses détracteurs. « Uribe, le peuple est avec toi », répondent ses partisans. Les derniers sondages créditaient sa liste de 10 à 20 sénateurs, un résultat qui ne suffirait pas à menacer la coalition de M. Santos, formée de son Parti de la U, le Parti libéral et le Parti Changement radical, ainsi que du Parti conservateur, qui ne soutient toutefois pas sa réélection.

 

La présidentielle au Salvador
Plus au nord, au Salvador, l'ancienne guérilla de gauche tentait hier aussi de conserver la présidence de ce petit pays d'Amérique centrale miné par la violence et la pauvreté, face à une droite largement distancée dans les sondages.
L'ex-commandant guérillero Salvador Sanchez Ceren, du Front Farabundo Marti de libération nationale (FMLN), affrontait lors de ce second tour de l'élection présidentielle pour un mandat unique de cinq ans Norman Quijano, candidat de l'Alliance républicaine nationaliste (Arena, droite).
M. Ceren, 69 ans, avait manqué d'un cheveu l'élection dès le premier tour, le 2 février, avec 49 % des voix. Pour ce deuxième tour de scrutin, les sondages lui promettaient un avantage de 10 à 18 points sur l'ancien maire de la capitale, San Salvador.

Les Colombiens votaient hier aux élections législatives, un scrutin crucial pour le processus de paix ouvert entre le gouvernement et la guérilla marxiste des FARC dans l'espoir de mettre fin au plus vieux conflit d'Amérique latine.
Plus de 32 millions d'électeurs doivent décider s'ils reconduisent la majorité de centre droit du président Juan Manuel Santos pour continuer les...

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