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Liban - Le commentaire

Bkerké devrait jouer le catalyseur en laissant aux députés le choix des candidats présidentiels

Au lendemain du mémoire national rendu public récemment par Bkerké, le siège patriarcal est appelé à prendre une seconde initiative visant à assurer le déroulement de l'élection présidentielle dans les délais constitutionnels. Car le fait d'abandonner ce dossier délicat entre les mains des politiques – plus divisés que jamais entre eux, et certains ne voyant rien d'autre que leurs intérêts personnels–, risque d'entraver cette échéance et de provoquer son report à une date inconnue, laissant ainsi le vide au niveau de la magistrature suprême.
Certes, il n'est pas demandé à Bkerké de rassembler les leaders maronites pour les inciter à parvenir à une entente sur un seul et unique candidat, chose quasi impossible, mais de les encourager à s'accorder entre eux sur une liste de candidats provenant aussi bien du 8 que du 14 Mars, parallèlement aux indépendants.
Et quand bien même Bkerké aurait échoué à le faire, elle reste toute de même investie de la mission de rappeler à chacun que la tenue de l'élection présidentielle dans les délais reste un devoir national par excellence auquel aucun député ne saurait se dérober.
Son rôle consiste donc à donner l'impulsion, sans pour autant s'ingérer dans la désignation des candidats, afin d'éviter la remise en cause de cette échéance électorale au cas où le choix se porterait sur un candidat qui n'aurait pas reçu l'approbation de tous. Auquel cas, ce serait les chrétiens et les maronites particulièrement qui seraient portés responsables d'un éventuel vide au niveau de la première magistrature.
Chargée ainsi de relancer la dynamique de l'élection, Bkerké devrait cependant laisser le droit de vote aux députés qui pourront alors opter pour le candidat de leur choix sans que le patriarcat ne se risque à en imposer un, encore moins les soumettre à un test quelconque conditionnant leur candidature en leur posant des questions embarrassantes.
Afin donc de garantir l'organisation de ces élections dans les délais constitutionnels, le siège patriarcal maronite devrait prendre contact avec le président du Parlement afin de s'entendre avec lui sur la nécessité de convoquer les députés à l'élection d'un nouveau chef de l'État à partir du 25 mars, soit le délai du premier mois prévu par la Constitution sans avoir à attendre le délai du second mois précédant l'échéance.
Inutile de réitérer l'idée de l'impact positif sur le plan interne et externe que pourrait avoir cette élection qui, une fois accomplie, permettra de focaliser l'attention sur la formation du gouvernement appelé à être mis en place qui serait, le plus probablement, un gouvernement neutre chargé de superviser les élections après avoir réussi à arracher une entente sur une loi électorale juste et équitable.
Le siège patriarcal pourrait en outre s'entendre avec M. Berry sur l'idée de garder le Parlement en session ouverte qui ne serait levée qu'une fois l'élection d'un nouveau chef de l'État assurée, la crainte étant évidement de voir passer les deux mois prévus sans voir atteint le quorum nécessaire.
Une fois le délai expiré, le Liban se trouvera alors véritablement devant le vide présidentiel, les prérogatives du chef de l'État devant être dévolues au gouvernement actuel réuni. Une formule peu rassurante surtout que le pays serait livré au chaos et à l'inconnu.

Au lendemain du mémoire national rendu public récemment par Bkerké, le siège patriarcal est appelé à prendre une seconde initiative visant à assurer le déroulement de l'élection présidentielle dans les délais constitutionnels. Car le fait d'abandonner ce dossier délicat entre les mains des politiques – plus divisés que jamais entre eux, et certains ne voyant rien d'autre que leurs...

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