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Liban - Réaction

L’Église maronite contre l’engagement du Hezbollah en Syrie

Condamnation de la campagne politico-médiatique contre le président Sleiman

Le patriarche Raï a présidé hier à Bkerké la réunion mensuelle de l’Assemblée des évêques maronites. Photo Emile Eid

L'Assemblée mensuelle des évêques maronites, réunie à Bkerké sous la présidence du patriarche Raï, a jugé « regrettable » la campagne de presse orchestrée par le Hezbollah contre le chef de l'État, auquel il est reproché de vouloir changer la phraséologie figée utilisée par ce parti pour parler de son bras armée, « la résistance ». Elle a en outre condamné l'engagement armé du Hezbollah en Syrie.
Le président Sleiman avait jugé que la phraséologie du Hezbollah relève « de la langue de bois », au cours d'un discours prononcé à l'Université du Saint-Esprit Kaslik.
Dans un communiqué publié à l'issue de leur réunion, les évêques ont « stigmatisé aussi bien » l'offense personnelle que l'atteinte à la dignité de la fonction « dont se sont rendus coupables les calomniateurs. Ils ont relevé que l'article 45 de la Constitution condamne l'atteinte à M. Sleiman « en sa qualité de chef de l'État et de symbole de l'unité du pays ».
» Quand la tête est bafouée, le corps tout entier souffre », ont affirmé les prélats.
Les évêques ont donc exhorté les parties concernées à mettre fin à cette campagne, qui affaiblit M. Sleiman alors même qu'il est en mission officielle à l'étranger.

Polémique déplacée
Par ailleurs, l'assemblée a jugé « déplacée la polémique engagée sur des questions qui doivent être définitivement réglées à la table de dialogue national et au sein des institutions ».
L'allusion à la polémique qui fait rage sur la déclaration ministérielle est claire. L'assemblée a ajouté « avoir espéré que le nouveau gouvernement s'inspire du mémoire de Bkerké qui a fait l'unanimité sur le plan national ».
« La chose est d'autant plus regrettable, ont-ils enchaîné, que le gouvernement a été formé avec l'accord de tous, aussi bien au Liban qu'à l'étranger, et que les Libanais (...) y ont vu un préambule à une élection présidentielle dans les délais prévus ».
Par ailleurs, les évêques ont salué les efforts de l'armée et de tous les services de sécurité « dans la lutte contre le terrorisme, les enlèvements, les vols et la criminalité », et ont jugé que « l'équipement de l'armée est une nécessité impérieuse dans l'état actuel d'anarchie sécuritaire et les tentatives de certains d'instaurer une autosécurité, au point de transformer le Liban en un État sans frontières ».
Sur un autre plan, les évêques ont renvoyé dos à dos les atteintes à la souveraineté libanaise, qu'elles proviennent d'Israël ou de Syrie. Ils ont condamné le raid israélien sur une base du Hezbollah « et toutes les atteintes habituelles à la souveraineté libanaise perpétrées par Israël », ainsi que les obus tirés de Syrie sur le sol libanais, sans oublier les empiètements aux frontières.
« Ces empiètements sont le résultat de la trop grande implication de certaines parties libanaises dans l'intérieur syrien, en lieu et place d'un rôle d'apaisement qui conduirait à une solution pacifique (de la crise syrienne). »
Plus spécifiquement, les évêques se sont dit « effrayés par les agressions perpétrées en Syrie contre les chrétiens de la part des groupes takfiristes, et l'application à leur encontre de dispositions entravant leur libertés civiles et religieuses, qui sont en contradiction totale avec la vie commune entre chrétiens et musulmans que cette région a connue au cours des siècles ».
Ils ont donc appelé l'ONU, la Ligue arabe et les États islamiques, « et surtout les États qui possèdent une influence directe sur ces groupes, à intervenir immédiatement pour mettre fin à ces agressions qui n'ont aucun rapport avec l'islam que nous connaissons ».

L'Assemblée mensuelle des évêques maronites, réunie à Bkerké sous la présidence du patriarche Raï, a jugé « regrettable » la campagne de presse orchestrée par le Hezbollah contre le chef de l'État, auquel il est reproché de vouloir changer la phraséologie figée utilisée par ce parti pour parler de son bras armée, « la résistance ». Elle a en outre condamné...

commentaires (3)

ON ZIGZAGUE TROP À BKERKÉ... WAYNAK YIA BATRAK SFEIR !

LA LIBRE EXPRESSION

15 h 29, le 06 mars 2014

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Commentaires (3)

  • ON ZIGZAGUE TROP À BKERKÉ... WAYNAK YIA BATRAK SFEIR !

    LA LIBRE EXPRESSION

    15 h 29, le 06 mars 2014

  • En ces temps de drache et de poisse, faut citer Râëéhhh sis Bkérkéh. À cette aune, alors que le curé s’était jeté dans la mêlée, il a fini par soupirer : "Je continue d’espérer en mon aura, mais je n'y crois plus. Un piège, c’est possible. Pour le complot, on verra." ! En prononçant ces sibyllins mots, la vérité oblige à dire qu’il ne convainc pas grand monde le moine a priori-là. Mais voilà : il se fait que son roman Campagnard offre aux inconditionnels orangistes niaiz-et ébaubis des épisodes inédits ; à distiller ; dont celui du piège, assorti d’un complot sunnito-takfiriste gredin ! Épisodes déconcertants, car faut avouer que ce pathétique feuilleton rebondit en alternant les croche-pieds, englouti dans une mêlée d’insinuations, de dénégations scandalisées et d’éructations spontanées éhhh coinniques. Ce qui n’empêche pas les tenants de cette thèse épuisante et épuisée de puiser dans this terrible confusion de new raisons de s’obstiner dans les certitudes maroniforniques. Prétendre, d’1 façon infondée, que l’intellectuelle Gilberte a épluché ce dossier et répondu à la question : "Qu’est-il vraiment arrivé au râëéhhh est franchement abusif ! Et estimer que sa version donnée à Näämttallâh ; le biographe attitré ; est suffisamment plausible pour troubler les détracteurs du moine et curé Ex. de Jbééél, serait camoufler la réalité des conduites types d’un râëéhhh typique en fait.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 42, le 06 mars 2014

  • "Ces empiètements sont le résultat de la trop grande implication d'une partie libanaise certaine dans l'intérieur syrien, au lieu d'un rôle d'apaisement. Plus spécifiquement, on se sont dit effrayés par les agressions perpétrées en Syrie contre les Sunnites de la part d'un groupe takfiriste fakkihiste, et l'application à leur encontre d'actes agressifs et guerriers entravant leur libertés syriennes citoyennes, ce qui est en contradiction totale avec la vie commune entre Sunnites et chïïtes que cette région a connue quelques fois au cours des siècles. On ont appelle donc l'ONU, la Ligue arabe et les États islamiques, et surtout l'État qui possèdent une influence directe sur ces groupes, à intervenir immédiatement pour mettre fin à ces agressions qui n'ont aucun rapport avec l'islam que nous connaissons." !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    12 h 36, le 06 mars 2014

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