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Culture - Exposition

Sœurs jumelles des voyages et de la transparence, ces aquarelles de Haroutioun Arménian...

Plus d'une trentaine d'aquarelles (aux dimensions variant de 30 x 45 cm et 15 x 10 cm) légères et aériennes, signées Haroutioun Arménian, sur les cimaises de la galerie Noah's Ark*. Elles parlent de voyage, de rêve, de plage, de végétation, d'une vie s'exhalant en un souffle et un soupir purs, pleins de joie et de lumière.

La fraîcheur des couleurs et des motifs de Haroutioun Arménian. Photo Michel Sayegh

D'abord ce parcours riche en activités universitaires. Doyen du département de la santé et des sciences à l'AUB et président de l'Université (pendant une quinzaine d'années) à Erevan, en Arménie, Haroutioun Arménian a, parallèlement à sa brillante carrière de médecin et d'illustre conférencier de par le monde, une passion guère secrète mais aujourd'hui au talent confirmé, livrée au grand public : l'aquarelle aux paysages baignés de lumière. C'est un coloriste subtil, aux touches délicates et aux tracés en lignes tissées d'élégance et de frémissante sensibilité. Comme une caméra qui capterait la plus imperceptible des vibrations.
L'aventure picturale a commencé en 1976 à Beyrouth, sous l'impulsion d'un autre artiste, tout comme lui, premier responsable à l'AUB, au talent de peintre confirmé, Samir Tabet.
Depuis, la petite mallette pour l'aquarelle (ce box indispensable pour être littéralement au sens premier du terme, par monts et par vaux!), avec pinceaux, couleurs et récipient à eau ont été de fidèles compagnons de tous les voyages et séjours. Et des témoins éloquents des moments d'exaltation et de sérénité au cœur de la nature, des villages perdus en bord de forêt, ou pieds dans l'eau sur des rives ensoleillées près des océans et des mers.


Par conséquent, en toute simplicité, histoire intime avec l'environnement, avec les détails saisissants d'un ciel qui s'éclaircit, d'un bateau qui tangue au gré des flots, d'un village qui se réveille aux premiers rayons de soleil, d'un sapin solitaire qui conte les caresses du vent et des saisons...
Des aquarelles qui ont fait l'objet de nombreuses expositions dans des galeries à Los Angeles, Monaco, New York, Erevan et Beyrouth. Et dont les bénéfices vont en toute générosité toujours à des œuvres caritatives.
Monde enchanté et enchanteur pour une expression picturale qui maîtrise les créations où l'eau est si difficile à manipuler. Et où on ne corrige jamais le tir mal parti, comme avec l'huile ou l'acrylique. Couleurs en teintes claires avec quelques points et des pics forts d'où émergent des foyers rougeoyants ou des touffes de vert intense. Parfois aussi un jaune safran étonnant, un bleu cobalt détonnant, un gris anthracite vibrant comme un pelage à frôler du bout des doigts tant l'appel au toucher est péremptoire.


Chant de la terre, du ciel et des eaux en houle ou lisses comme un miroir. Des coins et bribes de paysage où la vie semble un rêve attaché comme un talisman au cou.
En ces temps de folie et cette période de laxisme exaspérant, en ce siècle strident, voilà une voix particulière, aux images paisibles, au romantisme délicieusement désuet, à la nostalgie qui jette un baume sur les cœurs. Sans fantaisie précise, sans accents tapageurs dans le monde blanc du canson, des bijoux d'aquarelle, d'une exquise douceur.

*Galerie Noah's Ark, jusqu'au 31 mars.

D'abord ce parcours riche en activités universitaires. Doyen du département de la santé et des sciences à l'AUB et président de l'Université (pendant une quinzaine d'années) à Erevan, en Arménie, Haroutioun Arménian a, parallèlement à sa brillante carrière de médecin et d'illustre conférencier de par le monde, une passion guère secrète mais aujourd'hui au talent confirmé,...

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