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Liban

Le procès autour des cabanes de Dalyeh reporté d’un mois

Les pêcheurs effectuant un sit-in devant le Palais de justice hier. Au centre, Aïda Saleh qui s’est exprimée en leur nom.

Une audience s'est tenue hier au Palais de justice dans le cadre du procès intenté par les sociétés « Sakhret el-Bahr » et « Sakhret el-Yamama » contre les pêcheurs qui habitent dans les alentours du port de Dalyeh (secteur Raouché, à Beyrouth). La juge des référés en charge du procès a fixé la prochaine audience à dans un mois, pour examiner les dossiers présentés par les deux parties, nous ont appris les pêcheurs.
Rappelons que le litige porte sur les terrains entourant ce petit port de pêcheurs : les sociétés, qui selon des sources concordantes appartiennent aux héritiers de l'ancien Premier ministre Rafic Hariri (assassiné en 2005), réclament le départ des pêcheurs qu'ils considèrent comme installés illégalement sur une propriété privée (acquise par ces sociétés depuis la fin des années 90). Les pêcheurs, pour leur part, rappellent que leurs familles sont installées en ce lieu depuis plus d'un siècle (pour certaines), et que le port est légal et constitue leur principale source de subsistance. Le principal litige est de déterminer si les cabanes en question sont situées sur les terrains privés ou sur les biens-fonds maritimes (voir L'Orient-Le Jour du 7 février 2014).
Pour leur part, les familles des pêcheurs ont effectué hier un sit-in devant le Palais de justice afin de « réclamer justice ». S'exprimant en leur nom à la presse, Aïda Saleh a accusé la partie adverse « de convoquer les pêcheurs dans les bureaux des compagnies pour proférer des menaces de recours à la justice et essayer de les diviser sur une base sectaire (entre sunnites et chiites) ». Le port de Dalyeh est légal et a été construit il y a des décennies par l'État », rappelle-t-elle. « On n'a pas le droit de déloger des dizaines de familles qui en vivent sans leur trouver une solution digne de ce nom », a-t-elle poursuivi. Les pêcheurs ont par ailleurs menacé d'une escalade dans la rue au cas où leurs revendications ne seraient pas entendues.
Le petit port de Dalyeh était en cours de rénovation quand les travaux ont été interrompus il y a quelques mois. Un grand projet privé est apparemment envisagé à cet endroit, étant donné que depuis les années 90, le propriétaire de plus de 20 000 mètres carrés de terrains adjacents aux biens-fonds maritimes peut demander l'autorisation d'un investissement sur ces terrains publics. Au-delà de la délocalisation des pêcheurs, c'est la privatisation d'une nouvelle parcelle du littoral qui inquiète certains militants de la société civile aujourd'hui. Un groupe de militants a lancé récemment une pétition à ce sujet (voir le site :
www.alarida.org).

Une audience s'est tenue hier au Palais de justice dans le cadre du procès intenté par les sociétés « Sakhret el-Bahr » et « Sakhret el-Yamama » contre les pêcheurs qui habitent dans les alentours du port de Dalyeh (secteur Raouché, à Beyrouth). La juge des référés en charge du procès a fixé la prochaine audience à dans un mois, pour examiner les dossiers présentés par les...

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