Scuderia Lebanon et 458 Speciale, le nec plus ultra

Hassan Haidar pouvait être fier ce jour-là. Il réalise en effet le rêve de tout fans d'automobile (et tifosi en particulier) en annonçant officiellement l'acquisition de la concession Ferrari (au Liban) et ainsi le passage de relais entre Sport Motors Group SAL à Scuderia Lebanon SAL.
Un petit changement d'appellation diraient certains. Mais il s'agit ni plus ni moins d'un chamboulement total dans la mentalité du cheval cabré au pays du Cèdre.Une théorie que Giulio Zauner, general manager de Ferrari Moyen-Orient et Afrique, a confirmé dans son allocution lors du lancement de la 458 Speciale : « Nous sommes confiants que la nouvelle concession, présidée par M. Hassan Haidar, un propriétaire passionné de Ferrari, (...) ouvrira une nouvelle ère pour la marque Ferrari au Liban. »
Première annonce majeure de cette acquisition : le lancement officiel la 458 Speciale, le summum de la supercar à la sauce italienne, au BIEL, lors d'un événement tonitruant, digne d'un rassemblement international de Ferrarista (plus de 20 modèles de la marque y étaient exposées – Enzo, FF, F12berlinetta, Modena, 355 etc).
La 458 Speciale, commercialisée à près d'un demi-million de dollars au Liban, repousse les limites de la technologie avec son moteur V8 de 4,5 litres qui délivre la puissance incroyable de 605 ch. Sans suralimentation. Soit 135 ch/h, ou une puissance au litre totalement inédite sur un moteur atmosphérique de voiture de route. Cette puissance exceptionnelle est atteinte au régime de folie de 9000 tr/mn alors que le rupteur est juché encore plus haut !

Ferrari Casa
Deuxième annonce, présentée coup sur coup lors du même événement : Scuderia Lebanon fait construire un nouveau showroom à Dbayeh (dans la Marina, selon les dernières rumeurs) en lieu et place de celui de Saïfi.
Nommé Ferrari Casa (maison Ferrari), cet écrin pour le nec plus ultra qu'offre Maranello « centralisera tous les services de la marque au Liban, que ce soit les bureaux, les aires d'expositions des voitures neuves et seconde main, le service après-vente ou encore un espace pour rassembler les propriétaires et journalistes pour une certaine occasion (fan club, lancement d'un nouveau modèle, etc) », explique Haidar.
Mais pourquoi donc cette débauche d'efforts et d'argents alors que le pays passe par une crise économique sans précédent ?
Et bien, en vrai Ferrarista (il possède actuellement 5 Ferrari entièrement personnalisées dans son garage personnel) et bon businessman, Haidar voudrait sans aucun doute souffler fort pour annoncer ce vent du changement.
Mais aussi parce que Ferrari se porte plus que bien au Liban ! Ce n'est pas pour rien que le showroom de Saifi est pratiquement toujours vide...
Ghita Mejdi, en charge des relations publiques de Ferrari Moyen-Orient et Afrique, nous rappelle d'ailleurs que « le marché libanais est de loin le marché le plus mature de la région pour Ferrari. Les clients du Golfe ne sont pas toujours prêts à attendre 6 mois ou un an pour le délai de livraison de leur joujou. Les libanais, si ! »
Avant de conclure : « C'est pour cela que nous croyons en et supportons les investissements et les projets de Scuderia Lebanon et M. Hassan Haidar. »
On ne va pas s'en plaindre.