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Moyen Orient et Monde - Le clic

Le président et les femmes

L’équipe de la série « dissidente » syrienne « Le président et les femmes ».

Il aurait pu l'appeler « Bachar et les femmes », mais le scénariste Fouad Hamira, à l'origine de la première série produite par l'opposition syrienne, a choisi de garder un léger flou sur l'identité de son personnage principal, un « dictateur influencé dans sa vie par les femmes ». Le président et les femmes, toujours en cours de production, « traitera sur un ton humoristique les différents rôles que jouent les femmes dans la vie des dictateurs et sera inspiré de faits réels sans toutefois prétendre documenter la réalité », explique le scénariste dans une entrevue accordée au site d'information Zaman al-Wassel.

Bien que discrètes, les femmes du clan Assad exerceraient une grande influence sur les décisions politiques de la famille, selon plusieurs rapports de presse. Veuve de Hafez et mère de Bachar, Anissé Makhlouf aurait joué pendant très longtemps le rôle d'arbitre familial. Selon The Economist, qui cite des sources proches du pouvoir, elle aurait encouragé le durcissement de la répression contre les manifestants antirégime au début de la révolte en 2011. Quand la crise s'aggravait, elle était restée parmi les rares personnes que Bachar consultait. Depuis janvier 2013, elle vit avec sa fille Bouchra et ses petits-enfants à Dubaï. « Les décisions sont prises collégialement dans le premier cercle familial (...). Mais c'est Anissé qui a le dernier mot », explique Waël al-Hafez, un opposant syrien cité par le blog « Les Martiennes ».

Bouchra el-Assad, fille unique de la famille régnante, est considérée comme l'un des faucons du régime. Née en 1960, elle était mariée à Assef Chawkat, l'un des principaux responsables de la sécurité dans le pays, tué dans un attentat en juillet 2012. Pharmacienne de formation, elle exerçait une grande influence sur les décisions politiques de son frère et avait une réputation redoutable à Damas.
Cité par France 24, Mohammad Daoud, ex-diplomate syrien, affirme que Bouchra entretenait des relations tendues avec la femme de Bachar el-Assad, Asma. « Bouchra a longtemps empêché Asma d'utiliser le titre de Première dame, au nom du respect dû à sa mère, Anissé. »

Ancienne cadre dans des banques internationales à Londres, Asma el-Assad, mère de trois enfants, était quant à elle la chouchou des médias occidentaux avant le début de la révolte en Syrie en mars 2011. Mais cette femme élégante, apparue rarement depuis en public, est désormais critiquée pour son silence face à la répression par les détracteurs du régime et adulée par ses partisans.

Dans la série, Fouad Hamira indique qu'il a voulu montrer une image « plus intime du dictateur », « une image de monstre et d'enfant gâté dont les désirs doivent être exécutés ».

La série, dont le tournage a commencé jeudi dernier, sera composée d'épisodes de cinq minutes chacune. Une fois la production terminée, elle sera diffusée sur YouTube.
Sans surprise, le casting est formé d'acteurs « dissidents », connus sur la scène artistique syrienne. Certains parmi eux, dont May Skaff, ont été emprisonnés dans les geôles du régime pour leurs opinions politiques.
Le scénariste Fouad Hamira, un alaouite originaire de Lattaquié, a lui aussi connu la prison en Syrie en raison de son opposition au clan Assad. En septembre dernier, il avait lancé un appel à la communauté alaouite sur Facebook, l'exhortant à « se rebeller » contre le régime. « Rebellez-vous pour protéger vos enfants qui combattent en faveur d'une personne qui ne mérite que la haine et le mépris de notre part », avait-il écrit deux mois après sa libération de prison à Damas.

 

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Il aurait pu l'appeler « Bachar et les femmes », mais le scénariste Fouad Hamira, à l'origine de la première série produite par l'opposition syrienne, a choisi de garder un léger flou sur l'identité de son personnage principal, un « dictateur influencé dans sa vie par les femmes ». Le président et les femmes, toujours en cours de production, « traitera sur un ton humoristique...

commentaires (2)

Grand gosse dévergondé plutôt.

ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

03 h 17, le 13 février 2014

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Commentaires (2)

  • Grand gosse dévergondé plutôt.

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    03 h 17, le 13 février 2014

  • HAMIRA... OU... 7AMIRA... A DE L'IMAGINATION ET DU TOUPET... QUAND MÊME !

    LA LIBRE EXPRESSION

    08 h 52, le 12 février 2014

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