Les juges ont agi selon leurs convictions dans l’affaire Yacoub, affirme le CSM

Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a publié hier un communiqué sur l'affaire Roula Yacoub – une mère de cinq filles morte après avoir été battue par son mari au Akkar –, estimant que « les juges qui ont été chargés de l'affaire ont émis leurs jugements suivant leurs convictions et n'ont été influencés par aucun autre facteur ».
Rappelons que le mari de la victime, incarcéré un premier temps car accusé d'avoir causé la mort de sa femme, a fait récemment l'objet d'un non-lieu pour insuffisance de preuves, alors que l'avocat de la famille de la victime vient d'interjeter appel devant la chambre d'accusation (voir texte par ailleurs sur la conférence de presse de Kafa). Des rapports de médecins légistes contradictoires ont récemment été rendus publics dans la presse et les médias, ce qui a fait planer le doute sur le jugement émis.
Et c'est ce qu'a dénoncé hier le CSM, estimant que « les médias ont ouvert la voie à des personnes et des parties de manière à transmettre une version tronquée du jugement émis dernièrement dans l'affaire de Roula Yacoub ». Le CSM a rejeté « les atteintes portées aux trois juges qui se sont succédé dans le suivi de cette affaire ». Il a renouvelé « sa confiance totale dans la probité de ces juges, qui ont agi suivant leurs convictions après lecture des documents ». Le conseil a refusé « l'utilisation des médias pour semer la confusion dans une affaire judiciaire et exercer une pression sur la justice ».