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À La Une - Terrorisme

Attentat contre la Taverne du Liban à Kaboul : Récit d'un carnage

Un rescapé raconte l'horreur vécue dans le restaurant libanais visé par un commando taliban vendredi soir.

L'enseigne endommagée de la Taverne du Liban, un restaurant libanais visé par une attaque des talibans à Kaboul, vendredi 17 janvier 2014. JOHANNES EISELE/AFP

C'était un début de soirée comme un autre à la Taverne du Liban, un restaurant réputé et prisé par la communauté expatriée à Kaboul. Jusqu'à ce qu'un commando taliban fasse irruption et ouvre le feu sur les clients, tuant au moins 21 personnes.

Situé à Wazir Akbar Khan, un quartier bourgeois de la capitale afghane, à proximité de nombreuses représentations diplomatiques, le restaurant est l'un de ces endroits à Kaboul où se mêlent les étrangers et l'élite afghane pour déguster houmous, falafel, grillades et autres spécialités libanaises.

Ce vendredi, jour chômé en Afghanistan, il y a foule dans le restaurant, la cuisine tourne à plein régime.
Mais quelques minutes après 19H00, tout bascule: un kamikaze se fait exploser devant les portes blindées de l'établissement et deux assaillants lourdement armés profitent de la confusion pour déjouer la sécurité et pénétrer dans le restaurant.

"J'étais assis dans la cuisine avec des amis quand l'explosion est survenue", raconte à l'AFP Abdul Majid, un des cuisiniers. "De la fumée est entrée dans la pièce. J'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'un accident avec une bonbonne de gaz, mais juste après, un homme est entré en criant +Allah akbar!+ ("Dieu est grand"). Et il a commencé à tirer".

Dans la salle du restaurant, c'est un carnage: les deux assaillants tirent à feu nourri sur les clients et les employés, sans doute pour faire le plus de victimes possible avant l'arrivée de la police.

Kamal Hamadé, le patron libanais de la Taverne, fonce jusqu'à son bureau et se saisit d'un pistolet pour tenter de se défendre. Las, il est abattu par le commando, selon un proche d'un employé du restaurant.

Terrifié, Abdul Majid décide de tenter sa chance et de s'échapper. "Un des mes collègues a été touché et s'est effondré (il décèdera par la suite)", dit-il. "Alors j'ai couru jusqu'au toit et j'ai sauté pour atteindre la maison d'à côté".
Abdul Majid se fracture les jambes en retombant. Mais il est sauf.

A l'extérieur, des policiers d'élite ont pris position et échangent des tirs avec les talibans. Dépassés par le nombre, ces derniers sont abattus.

Les sirènes hurlantes des ambulances commencent alors à résonner dans les rues du quartier, des journaliste arrivent et la zone est rapidement bouclée par des dizaines et des dizaines de policiers afghans.

Rassemblé derrière un cordon de sécurité, un groupe d'Afghans regarde avec inquiétude en direction du restaurant, craignant d'avoir perdu des proches.
"Mon oncle se trouvait là avec un ami", dit Hamid, la vingtaine, grelottant de froid sur le macadam. "Je sais que son ami a été tué, il a succombé à ses blessures", ajoute-t-il. "Mais je n'ai aucune nouvelle de mon oncle".

Treize étrangers et huit Afghans figurent parmi les victimes de l'attaque de vendredi soir. Parmi les étrangers, deux Libanais ont été tués : Kamal, le patron du restaurant et Wabel Abdallah, un représentant du Fonds monétaire international (FMI) basé à Kaboul.

C'était un début de soirée comme un autre à la Taverne du Liban, un restaurant réputé et prisé par la communauté expatriée à Kaboul. Jusqu'à ce qu'un commando taliban fasse irruption et ouvre le feu sur les clients, tuant au moins 21 personnes.Situé à Wazir Akbar Khan, un quartier bourgeois de la capitale afghane, à proximité de nombreuses représentations diplomatiques, le...

commentaires (2)

les memes poseurs de bombes le font tous les jours en Syrie, en Irak et dans tous les pays où ils peuvent.. Ce sont pour certains des "demandeurs de démocratie", dans la mesure où ces "certains" détestent les dirigeants de tel ou tel pays. Les plus barbares sur terre, ce ne sont pas ignorants fanatisés qui posent des bombes ou portent des ceintures explosives.. mais ceux qui le leur font sciemment ayant conscience des effets et des résultats.. Pareil, les pires prostituées par exemple, ne sont pas celles qui sont sur le trottoire qui le font, elles, pour de l'argent et souvent pour survivre(...).

Ali Farhat

21 h 31, le 18 janvier 2014

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Commentaires (2)

  • les memes poseurs de bombes le font tous les jours en Syrie, en Irak et dans tous les pays où ils peuvent.. Ce sont pour certains des "demandeurs de démocratie", dans la mesure où ces "certains" détestent les dirigeants de tel ou tel pays. Les plus barbares sur terre, ce ne sont pas ignorants fanatisés qui posent des bombes ou portent des ceintures explosives.. mais ceux qui le leur font sciemment ayant conscience des effets et des résultats.. Pareil, les pires prostituées par exemple, ne sont pas celles qui sont sur le trottoire qui le font, elles, pour de l'argent et souvent pour survivre(...).

    Ali Farhat

    21 h 31, le 18 janvier 2014

  • Vraiment de vrais sauvages sont ces salafistes qui n'ont rien à voir avec la religion musulmane.

    Sabbagha Antoine

    16 h 17, le 18 janvier 2014

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