L'opposition bahreïnie s'est dite vendredi prête à tout règlement "sérieux" de la crise politique dans le pays, alors que le pouvoir tente de relancer le dialogue national récemment suspendu.
Dans un communiqué publié au terme d'une manifestation dans la banlieue chiite de Manama, l'opposition affirme être "prête à toute sortie de crise qui soit sérieuse", ajoutant qu'elle "tend la main à tout règlement (...) garantissant la justice, la dignité, légalité et la citoyenneté".
Un règlement politique doit être "cautionné par le peuple, source de tous les pouvoirs", ajoute l'opposition, à l'origine d'une manifestation de plusieurs milliers de personnes sorties dans l'après-midi dans la banlieue chiite pour réclamer une solution à la crise.
Selon des témoins, les protestataires ont scandé des slogans hostiles au régime au cours de la manifestation, qui s'est ensuite dispersée dans le calme sans intervention de la police, fortement mobilisée pour la circonstance.
Mercredi, le prince héritier Salmane Ben Hamad Al-Khalifa s'est entretenu avec des représentants des groupes politiques "des moyens de surmonter les obstacles qui ont entravé la poursuite du dialogue national".
Le 9 janvier, le gouvernement de Manama avait annoncé la suspension de ce dialogue, que boycottait alors l'opposition, conduite par le puissant groupe chiite Al-Wefaq.
L'opposition avait suspendu le 19 septembre sa participation au dialogue pour protester contre l'arrestation de l'un des ses dirigeants, Khalil Marzouk, pour incitation à la violence.
Après l'échec d'une session en juillet 2011, le dialogue national avait été réengagé en février dernier.
Petit royaume du Golfe dirigé par la monarchie sunnite des Al-Khalifa, Bahreïn est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par la majorité chiite qui réclame une monarchie constitutionnelle.
Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), au moins 89 personnes ont été tuées depuis le début de la contestation.
Dans un communiqué publié au terme d'une manifestation dans la banlieue chiite de Manama, l'opposition affirme être "prête à toute sortie de crise qui soit sérieuse", ajoutant qu'elle "tend la...
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