Anne Debard animant un atelier de formation composé de femmes et d’hommes d’affaires. Photo tirée du site etiquettealafrancaise.com
En partenariat avec Château Marianne, responsable de la logistique et de la communication, et avec l'École supérieure des affaires (ESA), qui a accueilli l'évènement en son siège à Beyrouth, Anne Debard a proposé aux Beyrouthins son programme de formation sur l'étiquette à la française. Issue d'une famille de diplomate, Mme Debard a mené une carrière dans le milieu de l'hôtellerie de luxe, avant de réaliser son rêve d'enfance en créant l'« Étiquette à la française », il y a vingt ans. Les formations qu'elle propose se déroulent par le biais de microscènes et de jeux pour conceptualiser la notion d'étiquette. Au Liban, les sessions ont remporté un franc succès auprès d'hommes et de femmes, petits et grands, qui ont pu en apprendre plus sur les finesses du savoir-vivre à la française.
Aujourd'hui, la demande est forte pour ses formations, le public est attiré par le savoir-vivre et l'étiquette qui en sont le centre. Ce public est formé en majorité d'étrangers, des ressortissants du Moyen-Orient, des Asiatiques ou encore des Russes, qui ont soif d'apprendre et de comprendre ce concept « d'étiquette », introduit par le jardinier de Versaille au XVIIe siècle pour empêcher les courtisanes de piétiner ses pelouses. Plus généralement, le savoir-vivre, comprenant la politesse et les bonnes manières, la connaissance de l'étiquette et des notions d'empathie et de respect, est remis sur le devant de la scène par l'évolution du monde des affaires.
La mondialisation aussi est un facteur qui renforce cette tendance. Quand les différentes cultures rentrent de plus en plus facilement en contact, on se voit obligé de dialoguer, de vivre ensemble pour des motifs politiques ou économiques, d'où la nécessité d'apprendre à éviter l'apparition de tensions.
Mme Debard donne l'exemple des différences dans les habitudes françaises et libanaises autour de la table, soulignant le fait que certains Français peuvent se sentir débordés par l'opulence et le clinquant libanais. En clair, les différents codes culturels sont potentiellement source de mésentente.
Le public de Mme Debard est majoritairement composé d'hommes et de femmes d'affaires, pour qui ces préoccupations sont centrales, d'autant plus que les rencontres d'affaires se déroulent aujourd'hui majoritairement à table. Que ce soit pour passer des contrats ou décider d'un recrutement, les déjeuners ou dîners sont des temps forts, des moments de tests auxquels il faut être préparé. D'autant plus que l'Europe garde une place centrale dans la vie économique mondiale.
Le vivre-ensemble est donc mis en avant par Mme Debard : comment respecter l'autre et être respecté par lui. C'est un concept qui prend tout son sens ici à Beyrouth, où nous avons malheureusement pu assister à une montée récente des tensions. Un endroit où le dialogue laisse si facilement place à l'affrontement, et le savoir-vivre à la haine.
Aujourd'hui, la...
S'IL S'AGIT SEULEMENT D'ÉTIQUETTE À LA FRANçAISE... çA VA... MAIS SANS ÉTIQUETTE.... çA NE VA PAS !
14 h 04, le 10 janvier 2014