Affrontements sporadiques à Tripoli : un mort et huit blessés

Un homme a été tué par des tirs de francs-tireurs hier à Tripoli, alors que régnait un calme précaire interrompu de tirs intermittents au cours de la journée d'hier, qui faisait suite à la violente nuit de combats, celle de vendredi à samedi, entre Bab el-Tebbaneh et Baal Mohsen.
« Un chauffeur de taxi sexagénaire (Ali Abdel Kader Soueid) qui conduisait son véhicule dans une rue de Bab el-Tebbaneh, a été tué ce matin (hier) par un tireur embusqué. Il a été touché par une balle dans la tête », a indiqué un responsable sécuritaire sous le couvert de l'anonymat.
Des échanges de tirs avaient éclaté depuis samedi soir et se sont intensifiés dimanche matin, faisant au total huit blessés, dont quatre dans la nuit de samedi à dimanche. « Des bombes artisanales ont été lancées tout au long de la nuit entre les deux quartiers », a précisé la source. L'usage d'obus de mortiers a également été rapporté par des correspondants.
La tension était remontée d'un cran entre les deux quartiers rivaux après le passage samedi dans la ville de la dépouille de Qoutaiba el-Satem, le jeune sunnite originaire de Wadi Khaled, suspecté d'être le kamikaze ayant perpétré l'attentat de Haret Hreik, dans la banlieue sud de Beyrouth.
L'armée libanaise, déployée dans la zone des affrontements à Tripoli, continue de riposter contre les tireurs pour contenir la situation.
Rappelons que chaque « round », comme les appellent les habitants, se termine par un consensus sur le déploiement de l'armée. Les armes disparaissent pour quelques jours, puis réapparaissent dès le premier coup de feu.